mercredi 26 février 2014

Tous mes matins sont morts

Tous mes matins sont des chagrins d’amour qui s’éveillent, un rêve qui se suicide, l’impossible qui gueule trop fort. C'est à croire que même la lumière se moque de moi.

C'est très étrange de réaliser que tout est changé; que la réalité est la même...sauf pour moi. Je n'ai plus de moment tranquille ni de routine réconfortante. C'est ma tête et mon mal qui m'empêche de dormir et d'oublier ce qui n'est plus de toute façon. Si je réussis à quitter cette vie pendant que je suis vivant, il faudra que je puisse poser des questions.

Je me sens minable quand je l'entends me dire qu'elle va bien et qu'au fond de moi je trouve tout cela injuste. Dans les faits, rien ne me fait plus plaisir que ce bonheur, mais ce n'est pas le mien. Du temps que je perds, en fait que je ne peux plus garder pour moi, car je ne m’appartiens plus. Je me laisse guider par le doute et la certitude que tout est fini et qu'il n'y aura plus jamais rien.

À chaque caresse, je suis certain que ce sera la dernière. Ces regards qui se croisent, qui veulent se parler, s'embrasser juste pour voir. Que du rêve qui masque toutes mes nuits si longues, si cruelles, trop douces et qui se terminent quand mes larmes m'épuisent. Parce que toutes mes nuits s'achèvent en sanglot, mes matins sont ceux des espoirs déjà oubliés.

Je chante de courtes obsessions pour faire parler ce qui reste muet. J'essaie de me lancer en me disant que je n'ai plus rien à perdre, mais j'ai quand même peur de la conclusion. Comme lorsque j'écris, je panique quand tout semble se terminer.