vendredi 1 avril 2016

Des souvenirs

Écrire m'est tellement difficile. Même si j'ai les mots qu'il faut et le temps pour le faire, j'ai toujours peur de me tromper ou de trop en dire.

Tout cela est lourd à porter. Le quotidien qui s'acharne à me rappeler la douleur, les rêves de la nuit d'avant et surtout les espoirs qui ne s'expliqueront jamais. Les heures sont bien trop longues pour moi, mais on dirait bien que je devrai m'y faire.

À force de pleurer seul, on se dit que rien ne vaut mieux que de s'habituer à cette solitude, à ces moments sans réels éclats, à une réalité que d'autres s'efforcent de fuir. Des rêves un peu trop timides pour certains, une grisante fatalité pour les autres. Peut-être qu'au fond le bonheur, c'est trop me (ou nous) demander.

Des instants d'inconscience m'aident à tout évacuer, à soulager mon cœur trop maladroit qui gueule sans cesse et qui m'empêche de penser, de dormir et d'être calme. J'aimerais bien me débarrasser de cette fragilité qui me garde dans cette insuffisance, ce mal et cette douleur. J'aimerais pouvoir sourire sincèrement sans penser aux larmes de la veille et aux cauchemars du soir.

Bien que je laisse aller mes souvenirs et que je laisse les blessures se refermer, il y aura toujours ce moment où tout reviendra, cet épisode qui me laisse tout simplement triste après son passage. 

Dormez et profitez de cette nuit. Reposez-vous et quand vous ouvrirez les yeux, profiter de vos victoires et des bonheurs qui sont encore là. Quand ils partiront, vous ne pourrez que les pleurer comme étant des souvenirs qui ne meublent le passé.