vendredi 27 février 2015

Amour d'été

Malgré l'hiver, la neige et le froid, c'était déjà l'été.

Cette chaleur qui me poussait hors du lit, cette ivresse qui m'engourdissait, cette fièvre qui me gardait debout. C'est grâce à de nombreux mots que je suis tombé pour la première fois en 3 ans.

Je sais que mon coeur a tendance à s'emballer trop vite et qu'il parle trop fort. Je devrais le faire taire une fois pour toutes, mais il s'agit de ma seule force. Si seulement je pouvais me contenter d'affection, de caresses passagères et d'invitations sans serments.

Mais c'est l'amour qui m'anime, l'amour qui m'a fait écrire et l'amour qui me tue tous les jours.

Le vide et le manque; rien ne disparaîtra. Tant que je suivrai mon coeur, je serai condamné à mourir à chacune de ces fins. Je vais forcément revenir; marqué par les larmes, tailladé par ce qui s'est arraché de moi.

Chacun de mes pas dans cette direction me murmurait de bien trop logiques avertissements et des prédictions bien connues. Malgré tout, j'ai refusé de plier devant le malheur annoncé. Je crois être prêt à recevoir d'autres coups.

Je laisse s’enfuir la chaleur pour accueillir cette froidure d'hiver qui me connaît tant. Au fond de moi, il y a ces questions qui ne m'oublient jamais et ces doutes qui s'acharnent à vouloir m'achever. Ce sont de vieilles blessures qui chantent à l'unisson avec la réalité et ma conscience un peu trop lucide.

C'était la première fois depuis bien longtemps que je me sentais beau, que je me croyais intéressant, que j'espérais vraiment. Je me demande encore si tous ces compliments étaient bien vrais. Je me demande si ma franchise t'a fait peur. Est-ce que j'étais seulement qu'un jouet ?

Le bonheur que j'attendais me faisait déjà mal, mais il ne viendra jamais. J'essaye de souffrir autrement pour que cette chanson cesse, que ces souvenirs finissent par me quitter avec ton nom. 

J'ai toujours dit, et je le pense encore, que je respecterais ses choix. C'est ce que je fais. J'aurais seulement aimé que la fin soit plus douce; qu'elle ne me laisse pas le sentiment que tout était faux et que finalement l'été n'était jamais arrivé.

dimanche 22 février 2015

Debout

Depuis 2 jours, rien ne va. C'est le chaos, je suis perdu et j'ai peur. Après ce que j'ai entendu et lu, j'ai eu peur pour elle; qu'elle soit blessée...ou bien pire. J'ai été envahi par des tremblements qui prenaient leur source dans cette peur et une rage incontrôlable : je ne pouvais rien faire...

Je n'ai presque pas dormi. Je suis finalement tombé sous le coup de l'épuisement. Je ne pouvais plus tenir debout, ma vision était trouble, il fallait que je dorme. Le soleil était levé lorsque j'ai réussi à m'endormir, mais mon sommeil ne fût ni réparateur,ni très long. À peine endormi, je me suis relevé et j'ai attendu. En fait, c'est ce que j'ai fait toute la journée. J'ai attendu des nouvelles, j'ai fini par savoir que ma peur n'était pas fondée et qu'elle se portait bien malgré tout. J'ai pleuré parce que j'étais soulagé, mais aussi parce que c'est tout ce que j'ai su et je restais quand même dans le noir. Je dois être patient.

Après, c'est une peur que  je connais trop bien qui est revenue : peur de la perte. Avec ce qui se passe, avec cette violence et ces cris, j'ai peur de ne plus jamais la revoir, de ne plus jamais lui parler...mais je suis près. Je lui ai promis que si je devais partir, je le ferais dans la seconde où elle me le demanderait. Il s'agit de ma plus grande peur, de la plus grande des douleurs, mais je suis prêt à le faire pour elle. 

Je ne pouvais rien avaler, une douleur terrible me taillade encore l'intérieur et s'en prend aussi à mon coeur qui ne sait plus à qu'elle vitesse battre. J'essaie de manger, mais c'est difficile. J'essaie d'occuper mon esprit, mais mon coeur hurle et violente tout ce que je suis sans aucune pitié ou autre considération pour ma raison qui veut d'évader...s'étrangler.

C'est encore le temps qui joue contre moi, contre nous. C'est le temps qui me torture à chaque seconde et me fait douter de la précédente. J'essaie de me calmer, mais le temps s'empresse de me piquer, de me frapper et s'assurer que je ne meurs pas avant la fin pour que je puisse tout voir.

Aujourd'hui, je me force à manger, je me force à m'étendre et à ralentir mon coeur qui s'emballe quand ma peur me rappelle qu'elle se concrétisera peut-être bientôt. J’essaie de me préparer au pire même si je vais me battre jusqu'à la fin.

Je suis prêt à recevoir menaces et coups, mais je ne suis pas encore mort. J'étais debout quand tout cela a commencé, je serai donc debout jusqu'à la fin.

samedi 14 février 2015

Sans retenue

Je t'avais dit que je n'écrirais pas, que je garderais tout ça pour moi. J'ai menti.

Parce que nous sommes amoureux, parce que je veux parler à ton coeur et que ta raison m'entende, parce que tous mes mots t'appartiennent.

J'ai peur de ne plus pouvoir t'écrire, que tu ne veuilles plus de mes mots...de moi. Les jours sans toi sont des exils sans espoir de retour, sans réel but, sans finalité. Mon coeur s'est emparé de ma tête et l'empêche de se reposer et je le laisse faire.

Je n'ai jamais autant aimé, tu me manques plus que ma vie d'avant, je n'étais rien avant cette rencontre, cette découverte d'une femme qui existe et qui est faite pour moi...et moi pour elle. 

Parce que la vie trouve toujours son chemin, parce que la tête trouve toujours des moyens, je ne veux pas la remplir, juste la laisser comprendre que ton coeur a le droit de hurler. 

Ton absence est plus lourde qu'une mort, qui elle, est toujours définitive. À te savoir ailleurs, dans d'autres bras, à écouter d'autres mots; je deviens fou. Cette peur de te perdre se creuse une place dans mes tripes, empoisonne mon sang, rien ne va.

C'est une lente agonie que j'ai choisie. Je me suis moi-même lancé dans cette tempête et je suis prêt à prendre tous les coups. Même si mes jours sont accompagnés de sanglots et de blessures du manque, j'aime mieux être là à vouloir m'ouvrir le ventre que d'errer à ne pas savoir que tu existes.

Mes paroles, mes phrases et mes discours s'empilent, mais je jette tout. Je réussis à t'écrire ce texte, mais j'en ai tellement abandonné. Le jour commence et tu es là à attendre mon réveil. Tu attends que je me mette à écrire, à chanter...à pleurer bien trop loin de toi.

C'est sans retenue que j'écris en pensant à toi. C'est sans retenue que je pleure en pensant à toi. C'est sans retenue que j'espère que tu penses à moi Bella.

lundi 9 février 2015

Les jours qui tuent

Ce sont ceux qui me gardent prisonnier, ceux qui me retiennent trop longtemps sous l'astre, ceux qui me rappellent que la distance n'est pas qu'une question de kilomètres.

C'est loin de tout que je vis dans ces aubes moqueuses. Malgré tout, j'espère la prochaine, car elle me mènera peut-être un jour au bonheur à qui je manque.

La fatigue creuse ma peau et garde ma raison en otage. Rien ne va.

J'ai la triste impression que ces jours ne finiront jamais et que je vais bien finir par m'éteindre avec des mots que je ne peux m'empêcher de me répéter, avec des histoires que je n'aurais pas dû me raconter.

Fier matin qui chasse les peurs et fait face au destin, laisse-moi dormir parce que je ne suis pas près pour demain.

dimanche 8 février 2015

Aime-moi

Juste un mot, une pensée qui ne se termine jamais. Chaque instant lui appartient et je l'attends. Malgré l'impatience et ce vide qui grandit en son absence, je l’attends.

Elle est tout, elle occupe tout, elle est ma vie qui danse sans moi. De courts instants qui ne sont jamais assez pour me calmer. 

Mon coeur s'emballe à chaque mot qui s'échappe. Je ne suis rien sans cette flamme qui longe ma voie.

Beauté que je ne pouvais décrire qu'en fantasme, tu es bien réelle et me tiens prisonnier. Le temps ne m'aide pas; il me torture et me rappelle mon impuissance et la faiblesse qui m’accable. Rien de plus que l’insupportable manque et ton affection que j'espère plus que tout.

Rien ne bouge;  sans toi je ne suis rien. Mon avenir se construit avec les échos de ta beauté et ce lien indéfectible entre nos deux coeurs. Tu es tout ce que je veux, je suis tout à toi.

Malgré la fatigue, je suis là et resterai là à t'attendre. La folie chante mieux que moi, mais je me résigne à l'accompagner pour que le temps m'accorde enfin la chance de t'avoir que quelques instants.

Souffrir n'est rien si cela me permet de me bercer aux mélodies de sentiments plus forts que la raison, plus forts que le sommeil, plus forts que moi.

Douce amie, ne m'oublie pas. Même si je sais que je ne suis pas seul à souffrir, j'ai toujours peur que demain m'annonce une fin que je ne pourrais supporter.

Aime-moi comme si je ne pouvais rester, aime-moi comme si la mort pouvait m'emporter, aime-moi sans retenue Bella.