dimanche 22 février 2015

Debout

Depuis 2 jours, rien ne va. C'est le chaos, je suis perdu et j'ai peur. Après ce que j'ai entendu et lu, j'ai eu peur pour elle; qu'elle soit blessée...ou bien pire. J'ai été envahi par des tremblements qui prenaient leur source dans cette peur et une rage incontrôlable : je ne pouvais rien faire...

Je n'ai presque pas dormi. Je suis finalement tombé sous le coup de l'épuisement. Je ne pouvais plus tenir debout, ma vision était trouble, il fallait que je dorme. Le soleil était levé lorsque j'ai réussi à m'endormir, mais mon sommeil ne fût ni réparateur,ni très long. À peine endormi, je me suis relevé et j'ai attendu. En fait, c'est ce que j'ai fait toute la journée. J'ai attendu des nouvelles, j'ai fini par savoir que ma peur n'était pas fondée et qu'elle se portait bien malgré tout. J'ai pleuré parce que j'étais soulagé, mais aussi parce que c'est tout ce que j'ai su et je restais quand même dans le noir. Je dois être patient.

Après, c'est une peur que  je connais trop bien qui est revenue : peur de la perte. Avec ce qui se passe, avec cette violence et ces cris, j'ai peur de ne plus jamais la revoir, de ne plus jamais lui parler...mais je suis près. Je lui ai promis que si je devais partir, je le ferais dans la seconde où elle me le demanderait. Il s'agit de ma plus grande peur, de la plus grande des douleurs, mais je suis prêt à le faire pour elle. 

Je ne pouvais rien avaler, une douleur terrible me taillade encore l'intérieur et s'en prend aussi à mon coeur qui ne sait plus à qu'elle vitesse battre. J'essaie de manger, mais c'est difficile. J'essaie d'occuper mon esprit, mais mon coeur hurle et violente tout ce que je suis sans aucune pitié ou autre considération pour ma raison qui veut d'évader...s'étrangler.

C'est encore le temps qui joue contre moi, contre nous. C'est le temps qui me torture à chaque seconde et me fait douter de la précédente. J'essaie de me calmer, mais le temps s'empresse de me piquer, de me frapper et s'assurer que je ne meurs pas avant la fin pour que je puisse tout voir.

Aujourd'hui, je me force à manger, je me force à m'étendre et à ralentir mon coeur qui s'emballe quand ma peur me rappelle qu'elle se concrétisera peut-être bientôt. J’essaie de me préparer au pire même si je vais me battre jusqu'à la fin.

Je suis prêt à recevoir menaces et coups, mais je ne suis pas encore mort. J'étais debout quand tout cela a commencé, je serai donc debout jusqu'à la fin.