samedi 30 mai 2015

La première fois

Je ne pouvais rien faire qu'être amoureux.

Je cuisinais, je parlais, j'écoutais et j'admirais celle qui se trouvait enfin devant moi. Le combat va continuer, mais au moins elle est arrivée pour me montrer que j'avais eu raison de me battre et de prendre des coups.

La première fois que je pouvais me plonger dans ses yeux. Elle me demanda souvent pourquoi je la regardais comme ça. Ma seule réponse était un simple ''je t'aime'' qui n'attendait que cet instant pour s'envoler et l'amener avec elle.

La première fois que je touchais sa peau. Plus douce que dans mes plus beaux rêves, elle réchauffait mon coeur qui avait et a besoin d'elle. Cette peau qui a enflammé la mienne et m'a prouvé que tout était bien réel. Juste elle et rien qu'elle.

La première fois que nous nous sommes embrassés. Un doux baiser pour commencer pour nous saluer comme des amoureux. D'autres s'ajoutèrent. Plus passionnés, plus dangereux, mais toujours aussi forts et révélateurs. Nous avions bu, elle avait un goût de bière et j'aimais ça.

La première fois que je l'ai prise dans mes bras. Nous en avions besoin. Besoin d'entendre le coeur de l'autre s'emballer quand on approchait et partager cette chaleur qui, malgré celle qui étouffait l'appartement, ne me dérangeait aucunement. 

La première fois où nous avons parlé de nos peurs et nous nous sommes rassurés. C'était difficile, mais nécessaire. J'ai encore peur, mais je sais que je suis sur le bon chemin. J'ai beau craindre, je n'abandonnerai pas. 

La première fois qu'elle me manquait réellement. Avant, j'avais hâte de la voir, j'avais hâte à ces premières fois, mais maintenant je sais réellement ce qu'est le manque. Au moment où elle a quitté, rien d'autre ne valait la peine. L'appartement est devenu une prison et son départ une fin qui devait arriver, mais dont je ne voulais pas. Par égoïsme ou simplement par amour.

J'ai été moi-même pendant des heures et elle m'a vu dans ma plus grande vulnérabilité. J'ai flanché à son départ, je ne pouvais plus sourire ni espérer. J’étais incapable de comprendre qu'elle finirait par revenir. L'amour m'a déchiré le ventre et m'a gardé éveillé pour accompagner le soleil dans son réveil. Juste le temps de revoir son sourire et ses yeux une dernière fois avant d'être enlevé par le sommeil.

La première fois de ma vie que je ne m'appartiens plus, La première fois de ma vie que l'amour me tient si fort. La première fois de ma vie qu'une femme vole le souffle de mon coeur qui malgré tout bat encore. 


dimanche 24 mai 2015

Le coeur

Je déteste ce sentiment. 

Celui de savoir ce qui se passe, mais de ne jamais en avoir la certitude.

Parfois par peur, on n'ose pas, on retient tout pour que tout explose à la fin.

Même si la peur s'invite sur mon chemin, je reste là à avancer comme si de rien n'était.

Malgré les mots que je crois sincères, mon coeur s'inquiète qu'ils cachent autre chose.

J'ai mal quand la vérité ne me plaît pas, mais j'en redemande pour ne pas continuer mon chemin pour rien, pour savoir si je suis fou.

J'ai pensé à ceux qui ne sont plus là et à ceux qui vont me survivre. Je me demande si le chemin se termine un jour ou si tout doit recommencer jusqu'à ce qu'on s'immunise à cette douleur qui calcifie.

Quelque chose qui meurt à chaque mot que l'on n’attend pas. Une prière inutile et des espoirs bonimenteurs qui s'acharnent à vous faire croire que le juste existe et qu'être fort à chaque instant est naturel.

Pleurez chers amis. Laissez passer la douleur en votre coeur pour comprendre que perdre ce qui vous est cher est la finalité de toute chose. La force et notre faiblesse, ce coeur qui nous propulse devant, mais qui finira par nous clouer au sol pour de bon.

mardi 12 mai 2015

Dors Bella

Cette nuit, je vais au sommeil doucement en pensant à toi.

Je rêve déjà avant que mes yeux se ferment, je dialogue avec l'espoir et renvoie vers toi une chanson que je suis incapable d'écrire.

Elle change chaque minute, elle s'invite une fois le silence arrivé à mon chevet. 

Toutes les nuits, je te chante quelques mots en espérant qu'ils se rendent à toi. 

Que de la douceur, du bien et du bonheur que je t'offre même si je suis si loin de toi, de ta tête et ton coeur.

Ce sont mes mots et mes mélodies qui te cherchent sans hâte. Juste pour te bercer, pour t'étreindre et te permettre de fermer les yeux. 

Je t'offre ce que j'ai de plus beau pour que tu puisses à ton tour sourire et te laisser approcher par la lumière.

Qu'un amour sans artifice ni attente mon amie, ma tendre et douce Bella. Que mon affection profonde pour te supporter le temps que tu puisses te remettre à danser.

Même si tes nuits sont trop longues, sache que le jour t'attend pour prendre soin de toi.

Parce que tu dessines toi-même mes sourires et m'offres cette chaleur qui m'a ramené si souvent à moi. 

Solide je suis et resterai. Fier que tu poses ton regard sur moi, heureux que tu veuilles entendre ma voix, impatient de pouvoir te rendre tout cela.

Je me laisse porter par ce que tu m'inspires de plus divin et pose trop de mots sur le papier pour qu'ils puissent s'accorder. J'ai trop de choses qui me viennent au coeur quand je revois ton sourire. Je sais qu'il se cache, qu'il laisse la place à autre chose, mais je ferai tout ce que je peux pour qu'à chaque jour, il puisse réapparaître un instant et ainsi te permettre de rêver à après.

Dors Bella, laisse le temps te porter vers ce bonheur qui t'attends déjà. Je t'accompagnerai comme tu le voudras, j'irai marcher plus loin pour te laisser suivre tes pas, je chanterai des airs qui t'appartiennent déjà.



dimanche 10 mai 2015

Perdu

Chaque minute passe sans m'offrir de répit. Je dois me forcer à manger, je dois calmer mes mains trop nerveuses pour me permettre d'écrire.

Malgré les possibilités, malgré cette chance qui finit par nous sourire, rien ne se passe.

Il y a trop de choses pour que soit simple, mais les dernières nuits n'ont été que cauchemars et paniques qui me brisent les entrailles. 

À attendre seul qu'un simple signe apparaisse pour que je puisse seulement dormir un peu...juste pour donner une pause à mon angoisse. Finalement, c'est l'épuisement que m'amènent les larmes qui me borde une fois le jour arrivé.

Je l'imagine ailleurs, avec quelqu'un d'autre et tout s'effondre. Je ne vois plus rien, ma respiration s'arrête et rien d'autre ne compte que l'espoir que j'entretiens en vain qu'elle vienne cogner à ma porte.

Seul à m'imaginer trop de choses, à vouloir m'échapper à jamais de cet étau qui me tue, de ma prison parfois onirique, d'autre fois seulement imaginaire, mais qui finit toujours par m'achever comme au temps des adieux.

J'ai peur; j'ai besoin de tout ce qu'elle est, mais ma patience se joue de moi. J'ai l'impression que j'ai donné plus que moi, plus que mon âme et j'attends toujours seul que mon coeur se taise et me laisse comprendre que je n'ai pas fini de pleurer. Je suis vide.

Parce qu'à force d'être dans le noir, les repères s'effacent et on se perd. J'espère juste qu'elle prendra ma main avant que je tombe pour de bon.