dimanche 28 décembre 2014

Être (ou absence de vérité)

Vivre c'est cette lente agonie qui nous confronte à l'autre et sa différence, à nos imperfections et au paradoxe incarné par le fait d'être :

-Être conscient de son insignifiance ça nous permet d'arrêter de se prendre au sérieux.

-Être honnête, c'est se raconter des histoires et être prêt à blesser l'autre.

-Être cynique, c'est être trop réaliste pour son propre bien.

-Être poli, ce n'est pas assez pour que je te respecte.

-Être vulgaire n'est pas l'antithèse du beau et de l'intelligent.

-Être intelligent, ou même le prétendre, vous oblige au dialogue, l'écoute et l'ouverture.

-Être beau, c'est un travail de tous les instants.

-Être heureux, c'est provisoire, soyez averti.

-Être malheureux, c'est provisoire...ça aussi.

-Être talentueux, ça ne sert à rien si on ne se comprend pas et si la volonté reste muette.

-Être différent, c'est se mentir.

-Être amoureux, c'est avoir peur.

-Être en colère, c'est naturel.

-Être absent, c'est frustrant, car le monde continue, malgré tout, de tourner.

-Être obsédé par son image, c'est se refuser le repos et la paix.

-Être libre, c'est un beau rêve.

Être c'est un peu tout ça et rien à la fois. Je ne dis pas la vérité, mais j'y songe constamment.  

mardi 16 décembre 2014

Sommeil

Sans rien d'autre que le temps qui raconte, je me laisse porter par des notes familières. Doucement, je me glisse dans l'inconscience, dans le sommeil innocent qui accompagne la routine.

Je pense me reposer; je rêve à ce que j'espère et ce que j'ai eu. 

Une belle naïveté qui tente de me convaincre que cela peut changer. 

J'ai peur de tout perdre parce que je suis moi; j'ai peur de ne plus rien découvrir, car je me contiens.

J'en ai assez de murmurer mes craintes. Je veux chanter et m'accompagner de l'ivresse de la colère, des sanglots, mais aussi de sourires et de regards furtifs qui se mêlent à la foule.

Quelques minutes de plus, c'est tout ce que je demande. Un temps d'arrêt pour reprendre mon souffle, une pause pour me débarrasser de mes larmes, la nuit pour renaître.

C'est doucement que tout se termine chaque soir. C'est difficilement que je l'accepte. C'est épuisant de se sentir aussi vide.

Encore une fois, le temps me raconte des histoires que je connais déjà et , malheureusement, je ne m'en lasserai pas.