Tu devrais savoir : tu me
manques. Les jours s’enfuient devant cette image qui reste imprégnée dans mon cœur
et qui accapare mon âme. Quand mes yeux se ferment, c’est toi que je vois
sourire comme si tu m’attendais impatiemment dans mes rêves. Mais c’est ma
réalité qui me fait don d’insomnies et de pensées prenant origine dans un désir
que je garde en cage.
Une sobre beauté s’expose à ta rencontre. Ton regard me
cloue au sol, ton sourire efface mes plus beaux discours et je redeviens, le
temps d’une conversation, un adolescent. Trop timide pour t’exposer ma vérité,
trop émotif pour réaliser que tu ne seras jamais autre chose que l’inaccessible.
Dès que je m’éloigne de toi, je te perds, c’est une violente
peine d’amour qui me harcèle jusqu’à ce que tu réapparaisses. Je t’imagine
amoureuse, furieuse, douce, triste, passionnée; j’aimerais que tout cela
existe. Je veux que tu sois heureuse,
que la vie te transporte vers l’insupportable tentation masquant ta raison.
Sans que tu t’en doutes : tu me rends fou.
J’aimerais pouvoir te dire comment tu m’inspires et à quel
point ta beauté fige tout dans ma vie. Je me demande si tu comprends ce que tu
peux faire avec un seul sourire.
Je croyais que le temps serait mon allié et que j’allais m’accoutumer
à ta présence, mais rien n’y fait. Rien ni personne ne peut faire taire les
songes éveillés que tu me souffles. C’est peut-être la raison qui viendra à
bout de moi et qui me fera oublier le courage qu’il me faudrait pour t’inviter
ailleurs. C’est te connaître que je veux, c’est tenter de voir plus loin que
ton délirant éclat.
Ce sont des mots dont j’ai besoin; ta voix qui pourrait
comprendre que je m’abandonne à une admiration plus forte que l’évidence. C’est
de loin que je continuerai à penser à toi, c’est en silence que je rêverai à
tes bonheurs, c’est seul que je finirai par admettre que ton regard ne pourra
jamais se poser sur moi.