mardi 15 juillet 2014

Les histoires

La nuit c'est toujours difficile. À force de penser, on perd le sommeil et on ne fait qu'imaginer. Les rêves c'est bien, mais seulement quand on est endormi.

Se raconter des histoires avant de comprendre que rien ne bougera; que le soleil qui ramènera le jour nous emprisonnant dans le quotidien et les responsabilités. Souhaiter quelques malheurs qui nous poussera à nous demander : ''vais-je tenir jusqu'à la fin ?''

On oublie, on s'invente d'autres sorties pour espérer le temps d'un verre trop festif ou d'une danse sans saveur. La folie est passagère quand on sait qu'il y a tellement de gens que nous ne rencontrerons jamais, des occasions ratées, des rendez-vous esquivés pour se faire oublier nos propres blessures.

Que des pertes de temps qui s’enchaînent au même rythme que les dépressions et les chagrins tempérés. Malgré tout, quoi de mieux que s'attacher aux insignifiances et fausses fiertés de nos habituelles conceptions du bonheur ? Du vent quand vient la nuit, la seule vérité pour ceux qui ne peuvent s'éveiller.

C'est pour cela que je continue à me raconter des histoires. De l'amour au repos, en passant par le quotidien enchanteur et l'ivresse modérée, je m'efforce de me convaincre que la fin est encore bien loin. Mais à force de parler, j'arriverai bientôt à la fin de mes histoires.