mardi 12 août 2014

J'ai menti

Un matin de printemps quand je t'ai dit que ça allait.
Un après-midi d'été quand je suis parti.
Un soir d'automne quand je pensais que c'était de l'amour.
Une nuit d'hiver quand je vous assurais que j'allais passer à travers.

Au moment où je me suis remis à écrire.
À chaque réveille.
Lorsque je vous raconte ma vie.
Quand je souris sans vraiment comprendre où je suis.

Tranquillement quand on apprend à se connaître.
Sans remords puisque je ne suis même pas mon propre maître.
Inconsciemment pour m'aider à rester confortable.
Joliment pour mieux entendre les vôtres.

C'est honnêtement que je mens parce que je sais bien que je ne suis pas le seul. Pourquoi m'en priver ? Je me défends sans savoir contre quoi, mais il le faut c'est tout.

De toute manière, les gens n'aiment pas la vérité. Trop dure, ennuyante ou effrayante; elle ne donne rien de bon au final. Après son passage, il ne reste que d'autres questionnements et des jugements trop bavards. Aussi bien rester fidèle à notre nature et continuer à raconter des histoires. C'est la seule chose que l'on fait bien.

Mentir c'est se réinventer et se redécouvrir chaque jour. Pour ceux qui n'aiment pas les affres du quotidien, rien de mieux que la commodité d'un apaisant mensonge. Tranquillement, mais surement, ces histoires deviennent réelles et on ne les distingue plus des souvenirs et des faits.

Soyons audacieux et passons au prochain mensonge, ce sera peut-être le bon.