mardi 25 novembre 2014

Liste (j'aimerais)

J'aimerais être moins sensible. Trop de trucs m'atteignent, c'est épuisant.

J'aimerais pouvoir être en paix. La quiétude a foutu le camp il y a bien longtemps.

J'aimerais pouvoir créer; pas juste quand je suis sur le point de perdre le contrôle ou de me briser.

J'aimerais être moins matérialiste. Cet attachement à mes biens et à ce que je veux c'est quand même assez invivable.

J'aimerais m'arrêter.

J'aimerais pouvoir être plus généreux.

J'aimerais être discipliné.

J'aimerais être moins conscient. Parce que ça aussi ça fatigue.

J'aimerais avoir moins peur; au moins, avoir plus de contrôle.

J'aimerais que mon orgueil prenne des vacances.

J'aimerais pouvoir me passer des autres.

J'aimerais comprendre les autres.

J'aimerais ça chanter quand je veux.

J'aimerais m'aimer tous les jours.

J'aimerais ça être vrai tous les jours.

J'aimerais ça que les autres me comprennent.

J'aimerais ça parler grec. Pourquoi je le parle pas alors que j'avais un bon prof...voir le bout sur la discipline.

J'aimerais être bien au Québec.

J'aimerais que l'hiver puisse parler, que l'été puisse danser et que l'automne et le printemps chantent.

J'aimerais ça comprendre ce qui se passe chaque fois que je pleure.

J'aimerais ne pas à avoir mal pour écrire.

J'aimerais ça me rendre à la fin.

lundi 10 novembre 2014

Liste (j'aime)

(Merci à mon amie Sylvianne.)

J'aime ça être impoli et grossier. Pas toujours, mais quand y faut, ça sonne plus vrai.

J'aime ça faire de la radio autrement. Parler de sujets différents et me permettre de diffuser de la musique différente.

J'aime la musique métal pour son ouverture, son audace, sa pesanteur et sa sensibilité.

J'aime les jeux, car ce sont les seuls moments de ma vie où je réussis à décrocher complètement.

J'aime la diversité et la différence. Quand les gens ne me ressemblent pas, j'apprends, j'évolue et je réfléchis. Je ne suis pas obligé de tout aimer, mais j'aime que tout ça existe.

J'aime les mots parce que c'est avec eux que je réussis à me faire comprendre. Je lis parce que je veux les découvrir et j'écris parce qu'ils sont trop nombreux à se bousculer dans ma tête.

J'aime la femme. J'aime la douce, l'empathique, la compréhensive, mais surtout ouverte d'esprit, forte, dérangeante, combattante. Une femme qui n'aura pas peur de me dire que je suis un épais, mais qui va écouter ce que j'ai à dire.

J'aime la nuit. Parce qu'elle laisse la place aux moins propres, aux désirs cachés, aux pensées trop timides pour se montrer à la lumière.

J'aime le silence. Même si je me ferme rarement la gueule.J'aime les vrais silences; ceux de la solitude, mais aussi ceux qu'on devrait se permettre d'avoir avec quelqu'un d'autre. J'aime me rendre compte que je suis bien avec quelqu'un malgré le silence.

J'aime me tromper. Ça me ramène sur terre et, encore une fois, j'apprends.

J'aime la franchise même si elle fait peur ou qu'elle dérange.

J'aime ça parler...pas dans le vide, mais bien discuter. Mais bon, je sais que je parle trop.

J'aime ça suivre mon instinct...même si c'est pas toujours la meilleure idée.

J'aime ma famille. Je le répète souvent, mais c'est l'amour le plus fort au monde. Malgré les différences, les chicanes et le temps...il y a tout le reste. Rien de plus fort que ce lien.

J'aime mes amis. Je serais prêt à faire bien des choses pour mes vrais amis. Ces amis-là, je les ai toujours considérés comme faisant partie de ma famille.

J'aime marcher. Ça me donne le temps de réfléchir et d'écouter de la musique autrement.

dimanche 9 novembre 2014

Le dernier droit

Je n'y peux rien.

Tout est à recommencer et pourtant on ne s'en fait pas.

Tout est normal puisqu'on nous l'a dit.

Tout est fou, mais c'est comme ça qu'on se sent vivre.

Tout s'évade; on veut bien courir, mais après quoi ?

Rien n'est simple même si on se tue à vouloir prouver le contraire.

Rien ne se peut, mais on continue de rêver.

Rien ne s'invente, mais nous sommes tous des génies.

Rien à comprendre sauf peut-être comment ça va finir.

Je n'y peux rien.




lundi 3 novembre 2014

L'esclave

Je manque de moyen pour me contrôler. Contrôler cette imagination qui s'anime seule sans mon consentement. Les nuits sont longues quand les rêves arrivent avant le sommeil.

Tranquillement, je tente de m'adapter et de comprendre ce qui pousse ma tête vers cette suractivité; cette tempête sans accalmie aux accents inquiets. C'est pour cela que j'aime me perdre dans l'intangible et l’artificiel. Ce qui me tue c'est de penser que tout est réel alors qu'au fond je n'en sais rien. 

Impossible d'arrêter ce flot incessant d'idées, d'images et de souhaits qui se fabriquent entre eux. Du bonheur qui s'y glisse à l'occasion sans trop parler de peur qu'on le découvre. Doucement tout s'assemble et s'installe devant moi comme une évidence. 

La fatigue n'y peut rien. Même les yeux fermés et la réalité en attente, tout s'écrit et m'attend de l'autre côté de la nuit. Les matins ne sont jamais tranquilles, parfois moins gueulards que le précédent. Malgré tout, je souris parce qu'au fond j'aime ça. J'aime les idées qui forcent ma porte. De la pensée la plus noire aux thèses les plus absurdes, je trouve toujours quelque chose à garder. 

À défaut d'être reposé, je suis diverti. J'accepte de vivre comme ça parce que cet imaginaire m'est cher. J'aime penser, me poser des questions et réfléchir même si ça doit m'empêcher de dormir. J'ai toujours détesté dormir parce que je perdais du temps précieux. La nuit a toujours été plus généreuse avec moi que le jour; c'est pour ça que j'aime l'automne et l'hiver. C'est mon domaine que celui du froid et de la noirceur. 

C'est là que j'aime me perdre avec la musique, les mots et mon increvable imaginaire. Ce qui sort de tout cela est loin d'être toujours bon, mais au moins il en sort quelque chose.

Certains sont esclaves de leur boulot, d'autres de l'argent, moi je serai mon propre esclave.