lundi 14 décembre 2015
Des mondes
À force de vouloir refaire des
mondes qui ne sont pas les miens, je me suis perdu. Trop loin pour revenir d'où
je viens et pourtant sans repère ni destination.
J'ai beau
attendre que tout reprenne sa place, mais j'ai tout de même le goût d'avancer,
de continuer à m'imaginer heureux. Je n'ai besoin que de quelques instants de
paix pour me ressaisir et ouvrir les yeux. Quelques heures pour me remettre à
chanter et laisser aller l'angoisse qui me ruine.
J'aimerais
que l'appétit me revienne même quand je suis seul et que les nuits m'emportent
sans m'assommer. Même si les images ne restent pas, les cauchemars ne sont
jamais bien loin et ne cherchent qu'à avaler cette force que je ne reconnais
plus.
Mes pas sont
lourds et me conduisent sans cesse vers ce vaste mur que je croyais bien
connaître. Je ne peux rien faire d'autre que de chercher une voie restée
inconnue, mais qui se doit d'exister. Je m'épuise à l'imaginer et à rêver de
cet affranchissement, plus
que mérité.
Je ne
demande rien d'autre que ma propre paix. Les mots reviennent plus forts quand
le jour m'emprisonne, mais vu les années, j'ai appris à jouer avec eux en
attendant que tout s'arrange. Vous voyez, je réussis presque à me convaincre.
À penser à
l'amour, je me laisse prendre au jeu des souvenirs et des espoirs moribonds que
je n'écoute plus. Maintenant ce ne sont que des délires et des inspirations qui
me forcent à réfléchir à ce que je deviens quand tout cela revient. Malgré
tout, je reste calme, j'en ai besoin.
Des mondes
j'en visite tous les jours. Je les imagine me ressemblant, me laissant entrer
malgré d'hermétiques frontières. Je les comprends, mais n'aurai jamais la prétention de pouvoir les guider. Juste présenter ce que je perçois comme
amour, liberté, force et bonheur. Simplicité qu'on délaisse parce que nos
questions sont trop tardives et dont nous refusons les réponses de toute façon.
À se croire
libre, on oublie que le geôlier, c'est
nous.
mercredi 9 décembre 2015
Des animaux
C'est ce que nous sommes. Observez-vous danser avec l'autre,
l'étreindre, le mordre, le frapper et l'abandonner.
Rien de plus que cet instinct nous
montrant la voie d'un bonheur de l'instant, trop court pour calmer le reste.
Cet égoïsme qui forge nos liens avec l'autre, nous l'embrassons parce qu'on
croit être plus important que tout le reste.
Ce désir de posséder nous montre bien que
les autres ne comptent pas, ils sont un obstacle. Au lieu de penser à ce qui
nous entoure, nous plongeons vers ce qu'on appelle la liberté, mais qui se
trouve à être le pire des pièges. Oublier l'autre reste le meilleur moyen de
s'évader, d'éviter de tomber et ainsi moins souffrir.
On s'entre-déchire, nous nous dévorons en
espérant que notre bonheur sera le plus fort et à toute épreuve alors que cet
égoïsme est notre faiblesse, notre faute. Nous marchons sur les agonisants, on
crache sur ceux qui se sont effondrés et sur lesquels nous bâtissons des
moments, des étincelles qui ne seront jamais assez éclatantes pour que l'on
comprenne ce qui se passe vraiment.
L'autre n'existe plus. On se donne bonne
conscience en parlant de contexte en se vautrant dans les excuses de toutes
sortes pour justifier nos gestes et nos choix. Les mots peuvent être forts et à
l'origine du plus beau, mais si les gestes les ignorent et parjurent, la beauté
et cette force disparaissent pour laisser leurs places à la colère, la
tristesse, la détresse, le désespoir et la peur.
On se perd à vouloir comprendre pourquoi
l'autre ne mesure pas la portée de ses mots et de ses promesses. C'est le
mensonge qui prime. Même si l'autre se dit honnête, il ne faut jamais oublier
que de se mentir, à soi-même calme nos remords, et nous réconforte dans nos
choix, même les plus violents.
Parce que c'est ce que nous sommes. Nous
sommes violents quand on ment malgré que nous nous devons d'être honnêtes avec
l'autre. On ignore, volontairement ou non, les conséquences de nos actes et
quand ces conséquences sont en marche, on ne comprend pas pourquoi nous
devrions nous sentir responsables.
À cette violence s'ajoute la cruauté de
faire croire au bonheur et à l'espoir que les autres nourrissent avec chimères
et mensonges. Les larmes et les cris restent les meilleurs moyens pour éteindre
le mal qui nous ronge après le passage des faussetés, des manipulations et des
coups. Du temps que l'on doit passer à vivre plus fort et à ne plus se contenir.
Faire comprendre au monde que cette souffrance nous coupe de tout. Il faut
souffrir parmi les autres. Il faut se faire entendre, sinon ils ne comprendront
jamais ce qu'ils ont fait.
Laissez-vous aimer malgré tout. Laissez
votre cœur ouvert pour que leur conscience voie et s'imprègne de cette violence
qui vous laisse mutilé et agonisant. Se cacher pour souffrir, c'est donner
raison à l'insouciance, la violence et la peur. Pleurer seul trop longtemps,
c'est se noyer en hurlant.
Vaincre la peur, c'est ce qui importe.
Faire un pas de plus, c'est guérir. Les cicatrices ne devraient pas nous
remémorer les souffrances, mais bien le chemin parcouru. Vous aurez toujours le
droit d'être triste, malheureux et en colère. Se révolter contre ce qui nous
fait mal est juste. Exprimez votre colère, mais ne la projetez pas. Ne devenez
pas les autres. Parce qu'être en colère est normal et juste, mais s'y enliser
pour qu’elle devienne violence, c'est autre chose.
J'écris ces lignes parce que je suis
malheureux, triste et en colère.
J'écris ces lignes parce que les larmes et
les cris ne suffisent plus.
J'écris ces lignes parce que j'ai peur de
vous tous.
J'écris ces lignes parce ce que j'ai fini
par comprendre que je n'oublierai jamais ce mensonge...et heureusement.
Michael
jeudi 1 octobre 2015
On peut danser
Cet instant qui occupe toute une vie.
Cette voie qui sera toujours la bonne.
L'ivresse qui devrait se calmer.
L'impossible retraite et les traces qui me suivent.
L'impuissance qui bat la mesure sans s'arrêter.
Cette force que j'ai.
Cette volonté que rien n'égale.
Parce que les rêves ne sont qu'une distraction.
Parce que rien ne me barrera la route.
Je me reposerai plus tard.
Je danserai à en perdre les pas.
Je chanterai à en perdre la voix.
Au fond, rien que le temps qui nous soutiendra.
Je suis en vie pour le rester.
mercredi 2 septembre 2015
Toi
Rien de plus important que toi.
Tes yeux qui m'ancrent dans tes bras le
temps des nuits que nous passons ensemble. Une douceur dont tu es la seule
source, la seule qui puisse calmer ma tête qui court toujours.
Tes mots qui sont tout pour moi. Ces
paroles qui deviennent dogmes quand tu me racontes, quand tu te confies, quand
tu m'offres ce que tu es.
Tes cheveux que j'aime caresser
tranquillement en écoutant ta respiration se jeter contre ma poitrine. Ces
cheveux qui te causent tant de soucis et que moi j'adore, peu importe leur
état.
Ta peau que je ne cesserai jamais
d'explorer. Mes mains ne veulent qu'y toucher et te faire frissonner comme si
c'était la première fois.
Tu me manques ma belle quand les nuits nous
séparent. Tu me rends fou un peu plus tous les jours. Tu me permets de devenir
un homme différent, meilleur. Tu es le plus doux des bonheurs, le seul qui
compte. Tu es faite pour moi.
Je suis à toi.
dimanche 23 août 2015
L'aurore
Quelques étincelles qui s'envolent pour rejoindre des étoiles un
peu timides.
On ne pensait pas les voir, mais elles
sont toujours la à nous attendre, suffit de les chercher un peu.
J'ignore ce qui m'attend quand passe les
années, je ne sais jamais si les étoiles d'antan me suivront encore longtemps.
À regarder danser les autres, j'imagine que je pourrais aussi m'y mettre quand
j'aurai le temps.
Le temps de me reposer un peu, le temps de
profiter de tout ce qui me fait tourner la tête, le temps de croire que le
chemin que j'ai trouvé est le mien.
Les rêves eux ne s'arrêtent pas et nous
rappellent que le jour aussi peut être doux. L'éveil n'est jamais vain et nous
rapproche de chacune de ces petites étincelles qui peuplent le ciel quand le
soir se lève à son tour.
Le bonheur, sous ses traits dorés, me
conduit ailleurs et me rappelle comment je suis et ce que je dois faire pour
revenir chez moi.
Je laisse le soleil courir sans le regarder,
je me laisse bercer par l'attente qui ronge, j'y laisse mes peurs pour me
mettre à chanter encore avant l'aurore.
samedi 25 juillet 2015
Retraite
Au plus fort du jour, il y a toujours le doute qui s'emporte. Ce
qui transforme le quotidien en éternité me pousse à courir et à vouloir
connaître tout trop vite.
Ces jours ne reviendront jamais parce que
je les brûle dès que j'en ai l'occasion. Je m'en débarrasse parce qu'il ne me
donne pas ce que je veux. Je laisse venir les lourdes sérénades et me laisse
envahir par ce souffle qui ne s'éteint pas.
Il n'y a pas d'ennemi ni d’obstacle; un
chemin que j'évite au même rythme que les mélodies trop douces qui m’empêche de
penser. J'imagine quand je devrais seulement dormir, J'invente du temps quand
je devrais le garder.
Si le ciel me répondait, je resterais
froid et incrédule. Rien de bon n'y prend ses origines et le chemin pour s'y
rendre est calme seulement dans les refrains des chansons.
Naïf ou simplement trop content de me
laisser porter par des histoires à terminer, je m'endors en m'imaginant
ailleurs. Ce n'est que maintenant que je me rends compte que j'aurais dû
m'inventer autrement.
dimanche 14 juin 2015
Le piège
J'y suis tombé sans résister,
J'ai beau vouloir m'échapper,
J'espère saisir pourquoi j'ai cédé,
Je me laisse malgré tout emporter.
J'ai beau vouloir m'échapper,
J'espère saisir pourquoi j'ai cédé,
Je me laisse malgré tout emporter.
Dans mon lit à réfléchir,
Je devrais plutôt dormir,
Mais je renonce au repos malgré ce que je peux dire,
Parce que là aussi je ne pourrai réussir.
Je devrais plutôt dormir,
Mais je renonce au repos malgré ce que je peux dire,
Parce que là aussi je ne pourrai réussir.
À me reposer ou me surprendre,
À m'enfuir ou bien me pendre,
L'unique raison est de tenter de comprendre,
Si je finirai par mourir ou me rendre.
À m'enfuir ou bien me pendre,
L'unique raison est de tenter de comprendre,
Si je finirai par mourir ou me rendre.
Survivre
-2004-
Il y a des nuits qui nous ramènent sur terre et nous promettent
des fins comme on les veut : plus rapides et douces.
Malgré toutes ces nuits, j'ai toujours
réussi à survivre. Mes rêves n’avaient rien à voir avec tout ça, que
l'épuisement et les peurs qui s'alliaient pour en finir avec mon souffle déjà
trop hésitant.
Même le jour, rien ne m'appartenait.
J'avais beau tout voir, tout entendre, je croyais quand même que rien ne
pourrait me retenir. J'ai beau tenter de contenir ma tête, mais elle s'emballe
et gueule. Je n'ai d'autre choix que de l'endormir avec des nuits sans fin et
de trop longues gorgées. Mais les mots s’invitent aussi et s'efforcent de me
sauver d'un carnage annoncé.
Quand l'encre coule, c'est l'odeur du sang
qui me vient au nez. Ces blessures qui ne se referment jamais et celles qui
naissent parce que je me suis lancé, parce que je me suis laissé tomber, parce
que je ne saurai jamais me protéger.
La seule tranquillité que j'ai reste
artificielle ou trop courte pour que je puisse me retrouver. J'ai changé avec
les lunes et me suis retrouvé assoiffé et perdu. Même la solitude s'est
suspendue et attend de voir elle aussi comment je vais me réveiller.
Il n'y a plus que moi et ce sentier que je
ne retrouve pas, mais que je connais si bien. Que du temps que certains
considèrent perdu, mais moi je sais que je finirai par le retrouver. À force de
plier l'échine à chaque caprice de ma tête, j'ai peur d'y laisser ma peau et de
ne plus jamais pouvoir me relever.
Cette fois encore, je pleure comme la
première fois et j'enrage à m'en faire peur. Il n'y a rien d'autre que
l'obscurité de ma chambre pour me rappeler que même si je n'en peux plus, je
ferai tout pour survivre.
dimanche 7 juin 2015
Amoureux
La nuit s'invite chez moi et me rappelle que demain va venir.
Que le soleil brillera et nous mènera à nos vies, à nos occupations qui
nous gardent loin de nos logis.
Mais demain, c'est à toi que je penserai. C'est à notre temps dont nous
sommes les maîtres,
Des secondes qui sont des heures entre nos rencontres; ces périodes trop
longues qui me font trembler et me rappellent sans cesse qu'il n'y a de place
que pour toi.
Mes mots sont plus discrets, car mon esprit est trop occupé à te
découvrir. Il se tait pour te laisser paraître et me laisser le temps de
comprendre ce qu'est ce bonheur qui s'accorde enfin à notre chanson.
Ce n'est pas une ivresse de carnaval ou un rêve trop beau; que la vérité
qui nous permet enfin de comprendre ce qui se passe dans nos coeurs. Juste
cette occasion pour nous de mesurer ce que nous sommes.
En ton absence, mes yeux cherchent les tiens. Je me rappelle ton odeur
que je suis allé chercher dans ton cou et ta peau; la plus douce de mes folies.
Ce n'est pas un caprice, mais bien une nécessité : j'ai besoin de toi.
Ce manque nous tourmente, mais nous garde en vie. Nous ramène à ce que
nos coeurs chantent depuis longtemps. Ce n'est pas qu'une mélodie que l'on
fredonne pour nous faire du bien, mais cette chanson que seuls nous pouvons
entièrement comprendre. Nos mots, nos larmes et nos caresses.
Nous étions là à tenter de comprendre ce qui se passait, ce que nos vies
devenaient alors qu'en fait nous sommes amoureux, c'est tout.
samedi 30 mai 2015
La première fois
Je ne pouvais rien faire qu'être amoureux.
Je cuisinais, je parlais, j'écoutais et
j'admirais celle qui se trouvait enfin devant moi. Le combat va continuer, mais
au moins elle est arrivée pour me montrer que j'avais eu raison de me battre et
de prendre des coups.
La première fois que je pouvais me plonger
dans ses yeux. Elle me demanda souvent pourquoi je la regardais comme ça. Ma
seule réponse était un simple ''je t'aime'' qui n'attendait que cet instant
pour s'envoler et l'amener avec elle.
La première fois que je touchais sa peau.
Plus douce que dans mes plus beaux rêves, elle réchauffait mon coeur qui avait
et a besoin d'elle. Cette peau qui a enflammé la mienne et m'a prouvé que tout
était bien réel. Juste elle et rien qu'elle.
La première fois que nous nous sommes embrassés.
Un doux baiser pour commencer pour nous saluer comme des
amoureux. D'autres s'ajoutèrent. Plus passionnés, plus dangereux, mais toujours
aussi forts et révélateurs. Nous avions bu, elle avait un goût de bière et
j'aimais ça.
La première fois que je l'ai prise dans
mes bras. Nous en avions besoin. Besoin d'entendre le coeur de l'autre
s'emballer quand on approchait et partager cette chaleur qui, malgré celle qui
étouffait l'appartement, ne me dérangeait aucunement.
La première fois où nous avons parlé de
nos peurs et nous nous sommes rassurés. C'était difficile, mais nécessaire.
J'ai encore peur, mais je sais que je suis sur le bon chemin. J'ai beau
craindre, je n'abandonnerai pas.
La première fois qu'elle me manquait
réellement. Avant, j'avais hâte de la voir, j'avais hâte à ces premières fois,
mais maintenant je sais réellement ce qu'est le manque. Au moment où elle a
quitté, rien d'autre ne valait la peine. L'appartement est devenu une prison et
son départ une fin qui devait arriver, mais dont je ne voulais pas. Par égoïsme
ou simplement par amour.
J'ai été moi-même pendant des heures et
elle m'a vu dans ma plus grande vulnérabilité. J'ai flanché à son départ, je ne
pouvais plus sourire ni espérer. J’étais incapable de comprendre qu'elle
finirait par revenir. L'amour m'a déchiré le ventre et m'a gardé éveillé pour
accompagner le soleil dans son réveil. Juste le temps de revoir son sourire et
ses yeux une dernière fois avant d'être enlevé par le sommeil.
La première fois de ma vie que je ne m'appartiens
plus, La première fois de ma vie que l'amour me tient si fort. La première fois de ma
vie qu'une femme vole le souffle de mon coeur qui malgré tout bat encore.
dimanche 24 mai 2015
Le coeur
Je déteste ce sentiment.
Celui de savoir ce qui se passe, mais de
ne jamais en avoir la certitude.
Parfois par peur, on n'ose pas, on retient
tout pour que tout explose à la fin.
Même si la peur s'invite sur mon chemin,
je reste là à avancer comme si de rien n'était.
Malgré les mots que je crois sincères, mon
coeur s'inquiète qu'ils cachent autre chose.
J'ai mal quand la vérité ne me plaît pas,
mais j'en redemande pour ne pas continuer mon chemin pour rien, pour savoir si
je suis fou.
J'ai pensé à ceux qui ne sont plus là et à
ceux qui vont me survivre. Je me demande si le chemin se termine un jour ou si
tout doit recommencer jusqu'à ce qu'on s'immunise à cette douleur qui calcifie.
Quelque chose qui meurt à chaque mot que
l'on n’attend pas. Une prière inutile et des espoirs bonimenteurs qui
s'acharnent à vous faire croire que le juste existe et qu'être fort à chaque
instant est naturel.
Pleurez chers amis. Laissez passer la douleur
en votre coeur pour comprendre que perdre ce qui vous est cher est la finalité
de toute chose. La force et notre faiblesse, ce coeur qui nous propulse devant,
mais qui finira par nous clouer au sol pour de bon.
mardi 12 mai 2015
Dors Bella
Cette nuit, je vais au sommeil doucement en pensant à toi.
Je rêve déjà avant que mes yeux se
ferment, je dialogue avec l'espoir et renvoie vers toi une chanson que je suis
incapable d'écrire.
Elle change chaque minute, elle s'invite
une fois le silence arrivé à mon chevet.
Toutes les nuits, je te chante quelques
mots en espérant qu'ils se rendent à toi.
Que de la douceur, du bien et du bonheur
que je t'offre même si je suis si loin de toi, de ta tête et ton coeur.
Ce sont mes mots et mes mélodies qui te
cherchent sans hâte. Juste pour te bercer, pour t'étreindre et te permettre de
fermer les yeux.
Je t'offre ce que j'ai de plus beau pour
que tu puisses à ton tour sourire et te laisser approcher par la lumière.
Qu'un amour sans artifice ni attente mon
amie, ma tendre et douce Bella. Que mon affection profonde pour te supporter le
temps que tu puisses te remettre à danser.
Même si tes nuits sont trop longues, sache
que le jour t'attend pour prendre soin de toi.
Parce que tu dessines toi-même mes
sourires et m'offres cette chaleur qui m'a ramené si souvent à moi.
Solide je suis et resterai. Fier que tu
poses ton regard sur moi, heureux que tu veuilles entendre ma voix, impatient de
pouvoir te rendre tout cela.
Je me laisse porter par ce que tu
m'inspires de plus divin et pose trop de mots sur le papier pour qu'ils
puissent s'accorder. J'ai trop de choses qui me viennent au coeur quand je
revois ton sourire. Je sais qu'il se cache, qu'il laisse la place à autre
chose, mais je ferai tout ce que je peux pour qu'à chaque jour, il puisse
réapparaître un instant et ainsi te permettre de rêver à après.
Dors Bella, laisse le temps te porter vers
ce bonheur qui t'attends déjà. Je t'accompagnerai comme tu le voudras, j'irai
marcher plus loin pour te laisser suivre tes pas, je chanterai des airs qui
t'appartiennent déjà.
dimanche 10 mai 2015
Perdu
Chaque minute passe sans m'offrir de répit. Je dois me forcer à
manger, je dois calmer mes mains trop nerveuses pour me permettre d'écrire.
Malgré les possibilités, malgré cette
chance qui finit par nous sourire, rien ne se passe.
Il y a trop de choses pour que soit
simple, mais les dernières nuits n'ont été que cauchemars et paniques qui me
brisent les entrailles.
À attendre seul qu'un simple signe apparaisse
pour que je puisse seulement dormir un peu...juste pour donner une pause à mon
angoisse. Finalement, c'est l'épuisement que m'amènent les larmes qui me borde
une fois le jour arrivé.
Je l'imagine ailleurs, avec quelqu'un
d'autre et tout s'effondre. Je ne vois plus rien, ma respiration s'arrête et
rien d'autre ne compte que l'espoir que j'entretiens en vain qu'elle vienne
cogner à ma porte.
Seul à m'imaginer trop de choses, à
vouloir m'échapper à jamais de cet étau qui me tue, de ma prison parfois
onirique, d'autre fois seulement imaginaire, mais qui finit toujours par m'achever
comme au temps des adieux.
J'ai peur; j'ai besoin de tout ce qu'elle
est, mais ma patience se joue de moi. J'ai l'impression que j'ai donné plus que
moi, plus que mon âme et j'attends toujours seul que mon coeur se taise et me
laisse comprendre que je n'ai pas fini de pleurer. Je suis vide.
Parce qu'à force d'être dans le noir, les
repères s'effacent et on se perd. J'espère juste qu'elle prendra ma main avant
que je tombe pour de bon.
lundi 27 avril 2015
Mon fils
Tu vas voir, la vie ce n’est jamais facile. Les bonheurs que tu
vas avoir seront toujours trop courts, les malheurs interminables et tu
passeras ta vie à t’apprivoiser. Mais c'est comme ça. Tu auras des questions
et, si tu es comme moi, ta tête n'arrêtera jamais. N'ai jamais peur de venir
nous parler. Nous n'aurons pas toutes les réponses qu'il faut, mais on pourra
tout de même essayer de les trouver ensemble.
N'est pas peur de toi. Accepte qui tu es,
vis-le. Tout le monde va essayer de te donner un rôle, mais tu es le seul à
connaître ta place. Ce ne sera pas facile de la prendre, mais fais-le. Tu ne
seras probablement pas un génie, te distinguer sera difficile, mais
fais-le.
N'ai pas peur d'être différent. La
différence, c'est là que se trouve toute la beauté de la vie. Assume ce que tu
es, c'est comme ça tu pourras devenir heureux. Ce sera difficile, tu voudras te
fondre dans la masse et te conformer pour éviter de souffrir, mais c'est ce qui
va t'arriver quand même. Assume ce que tu es et sois fier.
Sois fier parce qu'il ne faudra pas
attendre après les autres. Sois critique de ce que tu fais, honnête et franc.
Mais reconnais tes réussites même si les autres ne les voient pas toutes. Se
comprendre et s'accepter, ça passe par reconnaître ses torts et ses défauts,
mais aussi quand on s'avoue qu'on est bon.
Ne deviens pas l'ennemi du temps. Suis-le
et apprends ses pas. Ne perds pas ton temps. Prends du temps pour toi. Offres-en
aux autres, fait ce qui te rend heureux. Ne le passe pas à haïr ou regretter
parce que ta vie finira par être que ça.
Sois généreux. Je ne te dis pas de payer
tout à tout le monde, mais aide ceux que tu peux. Tu n'es pas obligé de passer
tous tes temps libres à faire du bénévolat, mais c'est avec les petits gestes
que tu pourras faire que certains pourront s'en sortir et aller mieux. Pense
aux autres même quand ça ne va pas bien pour toi. Ne t'oublie pas, mais rappelle-toi
des autres autour de toi, toujours.
Tu dois savoir que je t'aime. Jusqu'à la fin,
je vais t'aimer mon fils. Même si je suis en désaccord avec des choix que tu
pourrais faire, je vais t'aimer. Si la vie m'a appris une chose, c'est que la
famille c'est tout. On peut essayer de la fuir un temps, mais au final, elle
sera toujours là et heureusement. Tu vas vouloir ton indépendance, nous prouver
que tout seul tu es capable de tout. C'est ce qu'il faut. Mais sache qu'on va
toujours attendre que tu reviennes.
Aime. N'es pas peur d'aimer. C'est
difficile de bien le faire, mais c'est la seule chose qui compte. Je ne pourrai
probablement pas t'offrir tout ce que tu désires dans la vie, mais tu ne
manqueras jamais d'amour. J'ai peur de ne pas en faire assez pour toi, de faire
des erreurs, de te faire mal. Je sais qu'être père c'est de vivre constamment
avec ces peurs, mais qu'on ne doit pas s'arrêter à ça. Mon fils, sache que ton
père fera tout ce qu'il peut pour te rendre heureux et t'offrir le meilleur
passage sur cette terre.
Prends soin de toi, ne t'oublie pas et vis
ce qui te meut. Sois fidèle à ton coeur. Ton père n'a jamais trouvé le fait de
vivre facile. Mais, c'est quand il pense à toi que tout se simplifie. Vivre,
c'est l'amour qui arrive et s'enfuie, les naissances et les morts, mais surtout
apprendre chaque jour comment bien compter son temps pour aimer le plus
longtemps possible.
Bonne nuit, mon fils. Ton père qui
t'attend.
dimanche 26 avril 2015
Comme si
j'allais mourir demain. Je me rappelle les bonheurs qui restent
petits. Je me souviens des temps naïfs et de leurs conséquences.
Juste un moment de paix pour panser mes
plaies, pour revoir les étoiles de mon pays une dernière fois comme on se
l'était promis.
Une dernière fois; danser pour perdre ses
repères. Fermer les yeux et espérer les rouvrir. Que le temps qui ne tiendra
aucune de ses promesses.
Nos rêves qui se perdent, mais qui se
battent toujours. Mes mains ne sont plus capables de caresser, elles sont plus
vieilles que je le pensais.
Assis seul, je me laisse bercer par les
espoirs qui m'ont déjà répondu, qui sont responsables de ma peau tailladée par
des lames d'antan.
J'ai beau te caresser, mais rien ne
remplace ce que je suis devenu, ce que j'aurais pu être si tu m'avais laissé te
montrer ce que nous sommes.
Une seule respiration pour te dire où je
vais. Des mots qui ne sont que pour toi. Un départ que je ne veux pas,
mais qui semble le seul chemin. Le seul saut que je n'ai pas déjà fait.
mardi 21 avril 2015
Nos rêves
Parce que ce soir, il n'y a que nous deux. Que nos sourires qui se
croisent et se racontent ce qui viendra. C'est plus doux que l'on pourrait
penser. Même si le bonheur se fait attendre, je sais que bientôt, il ne pourra
plus nous retenir.
Quelques verres que nous partagerons, à se
regarder sans parler, à enfin comprendre que ce moment est arrivé.
Ma main qui t'emportera plus loin que tu
ne l'aurais espéré. Je te conduirai dans ce petit sentier si familier, mais qui
nous accueillera pour la première fois. C'est là que nous nous dirons tout.
Sous les arbres de mon royaume, tu verras que l'homme est bien réel et qu'il
est à toi.
Les routes nous appartiendront. Le temps
ne comptera plus puisqu'il n'y aura plus que nous. Nous allons nous découvrir
au rythme des jours. Vivre enfin et ne pas que s'attendre d'un jour à l'autre
en ayant peur du lendemain.
C'est sous l'astre que je veux te conduire
partout. Dans mon quartier à te montrer ma vie. Dans ma ville à te faire
comprendre où je vais. Dans mes projets, pour que tu comprennes que nous ne
sommes plus un rêve, mais bien simplement nous. T'amener loin pour t'avoir qu'à
moi.
Je dois t'avouer qu'au début, je ne
voudrai pas te partager. Tu me manques trop pour que je puisse me contenter que
tu sois là qu'à l'occasion. J'ai besoin que nos vies s'embrassent et se gardent
captives le temps que nous comprenions que tout est bien vrai.
Je partirai loin avec toi. Juste assez
pour revenir, mais suffisamment pour que nos mystères s’enfuient et nous laissent
toute la place. Des baisers de bienvenue et des étreintes qui craignent des
départs trop brusques. Nous ne quitterons plus notre lit; nous ne ferons
qu'écouter nos cœurs enfin s'accorder et déchiffrer la peau de l'autre jusqu'à
l'épuisement. Cette fois, quand je m'éveillerai, tu seras bien là à sourire
pendant que, toi aussi, tu rêves de moi.
Nous finirons par poursuivre le soleil.
Sur des terres inconnues, nous nous précipiterons et nous nous aimerons loin de
chez nous. Sous le soleil près d'Égée ou d'Adriatique ou sous le ciel de l'île
du sud, le monde sera ce que nous en ferons.
Il n'y aura que nous au monde pour
comprendre ce qui se passe : nous nous sommes retrouvés pour vieillir ensemble
pour construire nos vies comme elles doivent être : unies. Le vent des mers qui
nous transporteront ne pourra jamais effacer ma voix qui te chantera nos
chansons et nos mots. Aucun nuage ne pourra jamais masquer tes yeux. Le soleil
ne brûlera plus ta peau.
Ensemble, nous comprendrons que le bonheur
n'a jamais été bien loin et qu'il fallait seulement lui laisser une chance. Ce
soir, je vais rêver à toi Bella, mais il n'y aura aucune larme. Que ton sourire
et ta chaleur qui me berceront jusqu'à tes prochains mots.
dimanche 19 avril 2015
Pourquoi ?
Parce que tout seul c'est tough.
Parce que c'est long tout ça.
Parce que la fin se demande si je vais me
rendre à elle.
Parce qu'il n'y a rien pour me rassurer.
Parce que j'ai peur de ce que je fais,
Parce que, visiblement, comprendre ne fait
pas partie de mes qualités.
Parce que laisser aller c'est trop
difficile et que ça me forcerait à oublier.
Parce que chaque jour sans ses mots, c'est
jaser qu'avec ma peur et mon manque.
Parce que le bonheur c'est ennuyant quand
on est seul.
Parce que je croyais avoir apprivoisé ma
solitude.
Parce que j'ai l'impression que je gâche
ma vie quand tu n'es pas là.
Parce que passé ailleurs pour trouver le
bonheur, ça ne m'intéresse pas.
Parce que tout est une épreuve.
Parce que je me fous que ma vie soit
compliquée, pourvu que je puisse la passer avec toi.
Parce que sans toi, je ne vivrai pas, je
ne ferai qu'attendre.
Parce que tu vis en moi.
Parce que tu me connais trop.
Parce que nous sommes.
lundi 13 avril 2015
Une escale
Parce que même si je me mets à boire et à danser comme si j'allais
mourir demain, même si je tente de m’assommer à coup de soirée trop occupée, je
ne vois que ce regard absent.
Je me sens mal, je me sens comme si je n'étais sur aucun chemin. Je veux
être autre chose qu'une escale qui permet de reprendre son souffle et de se
poser des questions que l'on fuit trop longtemps.
C'est plus que de la fatigue, c'est de l'usure qui piétine le bonheur
qu'on se refuse par peur. Le choc est là tous les matins quand j'ouvre les yeux
et que personne n'est là. Je dois me contenter de mots quand j'ai besoin de
tout ce qu'elle pourrait être...maintenant.
Moi aussi j'ai besoin de pouvoir me reposer à tes côtés et chanter sans
voix sous la brise chaude du printemps. Pour te montrer que tout sera doux, que
tes craintes peuvent partir, que ton cœur pourra se réfugier avec le mien.
Je me perds tous les jours quand je tente de te trouver, de t'agripper,
de te garder. Je ne sais plus où aller pour trouver la paix. Le seul endroit
qui pourrait m'apaiser m'est refusé; trop loin pour m'y lancer, trop occuper
pour y prendre ma place.
Tout est trop fort pour moi, mais j'accepte de rester. On ne dira jamais
de moi que je suis un lâche, fou peut-être, mais pas lâche.
Ce soir, j'ai le goût de chanter à en perdre la voix, hurler tendrement
le mal qui corrode ma force et mes joies. Pour cet inaccessible éclat qui me
garde à distance parce qu'elle a peur de l'ombre où je me trouve.
Il faut que tout disparaisse. Que ma colère et mon mal de vivre se
manifestent et tempêtent et me laissent en paix le temps que je retrouve mon
souffle.
J'attends le moment où je n'aurai plus à m'effacer devant ma place, devant
mes rêves. Ce moment où je pourrai me reposer une fois pour toutes. Me laisser
aller à des rêves ordinaires et me réveiller dans une vie envoûtante. Une vie
avec ce que nous sommes et notre bonheur bien réel.
lundi 6 avril 2015
La danse
Les verres se succèdent et tout va bien. Je parle comme avant,
seulement plus librement. Je me mets à danser au rythme des oui et des non qui
peuplent la foule. Les bonheurs d'un soir où les tristesses d’antan composent
des airs vulgaires que vous aimez malgré tout.
S'offrir la chance de tomber quelques fois
avant de comprendre qu'aucune danse n’est perpétuelle. La fin nous rattrape et
nous sifflent des accords trop doux pour être vrais.
Aussi bien rester sur les côtés à attendre
raisonnablement de se faire écarter par l'inévitable aigreur alliée au bonheur.
Être heureux finira par vous agacer. Vous n’oserez peut-être jamais l'être
parce que fuir vous gardera en forme.
Vous ne restez jamais là à danser; la
mélodie est peut-être plus douce ailleurs, même s'il vous sera impossible de la
comprendre. Prenez donc un dernier verre. Vous finirez peut-être par voir qu'il
est temps de partir avant de tomber une fois de trop.
De toute façon, vous vous fatiguerez. Vous
n'en pourrez plus. Il n'y aura plus de danse et encore moins de musique. Que le
temps revanchard qui s'efforcera de vous rappeler que les faux pas ne sont
jamais graves, mais qu'il faut tout de même savoir à quel moment rentrer dans
la danse.
Harmonies
Le simple fait de l'imaginer ailleurs trouble tout. Je sais, je
comprends, j’accepte sincèrement, mais la peur s'invite toujours à notre table
déjà trop pleine.
Ton corps m'échappe et je n'en peux plus.
Il n'y a que toi qui puisses mater cette démence. Mon souffle me garde en otage
quand viennent enfin tes mots. Il n'y a rien d'autre que tes déclarations et
promesses. Je songe à ma vie et tout s'évapore. Plus rien ne m'appartient, je
suis l'esclave d'un coeur qui s'arrêtera trop vite pour certains, en retard
pour d'autres.
Ta voix résonne, couvre tout comme si elle
voulait enjamber cette distance éternelle qui se bat contre nous. Même si je
reçois tout dans la gueule, même si tous mes jours me laissent, je n'ai jamais
été aussi certain de mes mots et de mes propres vœux.
Je finirai peut-être par y laisser ma
peau, j’assume. À quoi bon accorder mon coeur au bonheur si je me cherche sans
cesse celle qui les accompagnera ? Aussi bien le laisser s'éteindre dans un
dernier battement que seul toi pourras comprendre. Me laisser aller parce que
je ne réussirai jamais à m'évader. Il faut juste accepter que le bonheur n'ait
pas voulu nous comprendre.
dimanche 5 avril 2015
Je suis fatigué
Je fais exprès pour m'empêcher de dormir, pour me fatiguer et
ainsi me calmer. Même quand je suis exténué, ma tête n'arrête jamais. Pas une
seconde de ma vie n'est silencieuse ou réellement libre. Imaginez si j'étais
complètement éveillé.
Quand je suis éveillé, tout est une course
sans début ni fin. Ma vie s'affiche sans pause et exige que je m'occupe d'elle,
mais c'est souvent au-dessus de mes forces. La tranquillité de la somnolence
m'est nécessaire pour que je puisse contrôler la force qui me déchire et pour
me pousser sur des chemins qui effraient la plupart d'entre vous.
Quand je suis éveillé, quand j'ai toute
mon énergie, tout est possible et je n'ai plus de limites; que des gestes qui
suivent un instinct sans laisse et maladroit.
Quand je suis éveillé, mes peurs ont cette
porte d'entrée : ma lucidité qui s'allie à la nuit interminable et
encombrent mes jours. Je préfère rester entre deux nuits pour oublier mes
réelles craintes.
Mais je me perds dans la fatigue et en
partant, tous finiront par m'oublier.
C'est la panique quand l'éveil est trop
fort. Rien ne peut me calmer. Tout devrait m'appartenir, mais s'échappe. On se
rend vite compte que rien ne gueule plus fort que les déceptions.
Il faudra qu'un jour je me réhabitue à
être vivant, à ouvrir les yeux quand le soleil finira par s'inviter chez moi.
J'aimerais comprendre à nouveau ce qui se passe quand la chaleur nous est
destinée.
Je n'attends rien d'autre que le bon
moment pour me laisser aller au repos et reprendre ce qui m'est dû. En
attendant, je cultive cette fatigue et me plais à laisser passer la réalité qui
frappe trop fort. J'évite tous les jours et m'installe au front quand vient le
soir. De toute façon, on chante mieux une fois le souffle perdu.
lundi 30 mars 2015
Avoir la paix
Contrairement à ce que
vous pourriez penser en lisant le titre de ce texte, non je ne réclame pas
qu'on me laisse tranquille. En fait, j'aimerais qu'on s'offre, nous citoyens de
cette nation, un peu de paix.
Depuis 2 semaines, je
lis des choses affreuses. Les manifestions contre les mesures d'austérité du
gouvernement débutent avec les étudiants et d'autres regroupements se joindront
probablement au mouvement. Mais déjà, c'est pathétique.
Non, je ne parle pas
des manifestants. J'admire, et admirerai toujours, les gens qui décident de
dire haut et fort ce qui les dérange. Prendre la rue n'est pas le moyen préféré
de tous, mais quand on veut se faire entendre, on prend les moyens qui faut et
à notre disposition.
C'est plutôt la
violence qui m'attriste. Il y a bien sûr la brutalité policière que l'on peut
observer dans nos rues (et non, varger sur les manifestants n'est pas la
réponse appropriée), il y a bien entendu ceux qui cherchent le trouble dans les
manifestations (bris matériels, insultes à nos concitoyens que sont les
policiers, provocations, etc.) et il y a nous.
Ce qui me dérange ce n'est
pas que les gens aient des opinions différentes aux miennes. En fait, peu
importe vos opinions, ce que je condamnerai ici c'est la violence. J'ai envie
de vivre avec vous tous et discuter, pas vous taper dessus.
Je suis naïf, je le
sais. Penser qu'on doit laisser les gens manifester librement, écouter tous les
citoyens...c'est beau tout ça, c'est l'idéal, mais on n’est visiblement pas
prêt à être civilisé. Je me fou de savoir qui tape en premier ou le plus fort;
tu tapes, tu es un cave, point.
Mettre tous les
policiers dans le même panier, c'est une erreur. Même chose pour les étudiants,
les manifestants, la droite, la gauche, les politiciens, etc. Si tu ne
comprends pas ça, tu as un problème. Il n'y a pas de citoyens de seconde zone.
Tous ont droit de parole et personne n'a le droit de leur enlever. Le fait que
tu payes des impôts ne te donne aucunement le droit de bâillonner qui que ce
soit. L'argument massue ''Moé, j'paye des taxes'', n'est justement pas un
argument. La vie ce n’est pas un C.A. Aussi, ce n’est pas parce que quelqu'un
fait de l'argent qu'il ne peut pas avoir son mot à dire; les problèmes sociaux
touchent tout le monde, même les plus fortunés d'entre nous.
Toute ma vie, et ce
jusqu'à la fin de cette dernière, j'écoute et j'écouterai des humains, pas les
chiffres qu'on leur colle à la peau.
Si la seule chose que
tu peux répondre à des gens qui manifestent pacifiquement pour se faire entendre
et réclamer une société plus juste c'est : ''Va travailler/étudier criss de
paresseux''...bin je t'annonce que tu ne comprends pas c'est quoi vivre en
société.
Tu oublies que ceux qui
manifestent, ceux qui portent l'uniforme, ceux qui travaillent, ceux qui vivent
dans la rue et tous les autres sont des humains. Nos frères, nos sœurs avec qui
nous devons vivre et non affronter. Vous savez, manifester dans nos rues avec
des policiers qui ne font qu'accompagner les citoyens...ça c'est déjà vu ! Ça
vous étonne ?
Je ne dis pas que je
suis totalement pour le fait que les trajets devraient connus à l'avance, mais
en quoi ça aide ta cause d'aller te coller sur les policiers en leur criant des
insultes ? Les gars font leurs job, pas toujours de la meilleure façon certes,
mais ils sont là. Reste à distance, ne joue pas la game de la force...ça ne
sert à rien.
Pour moi la liberté d'expression
est la fondation de la démocratie, la vraie. Et il ne faut surtout pas
confondre cette liberté, qui m'est si chère, avec l'incitation à la violence.
Cacher ce genre de propos, souhaiter du mal à quelqu'un ou refuser d'écouter
l'autre en se servant de la liberté d'expression comme prétexte, c'est lâche et
minable.
Si tu te lèves un matin
et que tu as le goût de péter du policier, rend nous tous service, ainsi qu'à ta
cause, et restes donc chez vous. Si tu mets ton uniforme et que tu espères
tomber sur une manifestation qui déborde le moindrement pour te défouler sur
tes concitoyens, pose-toi de sérieuses questions à savoir si tu devrais
continuer à le porter cet uniforme.
J'ai toujours accepté
l'opinion des autres, mais jamais je n'accepterai les insultes (à moi ou à
n'importe qui d'autre) et/ou l'encouragement à la violence. Dis ce que tu dois
dire, mais si ce n'est pas constructif ou s'il s'agit de propos violents,
laisse tomber. On va très bien se passer de tes lumières.
Je suis tout simplement
contre la violence. Je supporte les mouvements sociaux et citoyens et la
démocratie active qui est en marche pas seulement aux quatre ans. Un mandat
gouvernemental n'est pas une carte blanche; le peuple à le droit de parler
entre les scrutins et il faut l'écouter. Le gouvernement n'est pas le père de famille
qui nous dit quoi faire, mais bien nos représentants qui gèrent l'état pendant
que nous travaillons tous à le faire évoluer. Nous sommes la force vive de
cette nation, pas le pouvoir en place.
Le peuple devrait
plutôt se poser des questions quand les seules réponses que peut lui offrir son
gouvernement face au mécontentement et aux questions sont la langue de bois,
l'idéologie et la violence.
On a toujours le droit
de ne pas être d'accord avec les moyens utilisés ou une opinion, mais se prononcer
contre l'émission même de cette opinion et la manifestation d'un
mécontentement, c'est nier son propre droit de parole. Il faudra donc que tu
m'expliques pourquoi tes messages haineux ou ta simple opinion valent plus que
tout le reste et que ceux qui sont diamétralement opposés à toi doivent se
taire.
Je ne dirai jamais aux
gens de rentrer chez eux. Je ne dirai jamais aux policiers de ne pas faire leur
travail. Je ne dirai jamais à personne que son opinion veut moins que la
mienne. Mais je n'accepterai jamais qu'on brutalise, et ce peu importe la
façon, les gens qui marchent, les policiers et n'importe lequel de mes concitoyens
qui exprime une opinion.
Si les seules choses
qui te viennent à l'esprit quand tu veux dire ce que tu penses sont des
insultes, des propos haineux, une volonté d'intimider ou de ridiculiser
quelqu'un qui ne pense pas comme toi ou n'importe quoi qui se rapproche d'une
forme de violence, je te conseil alors de passer ton chemin quand tu me verras
et d'aller t'occuper de ta personne. Visiblement, tu as besoin d'aide.
Sur ce mes amis, je
nous souhaite un printemps ensoleillé qui nous permettra de sortir de nos logis
pour prendre un verre, explorer nos terres, voir nos amis plus souvent, marcher
dans nos rues pour essayer de nous faire entendre, et ce dans la paix. Qu'on
puisse montrer à nos représentants que nous sommes tous citoyens.
Merci.
jeudi 26 mars 2015
Les nuits goûtent le sang
Je dois crier,
Mais je ne veux pas m'entendre,
Tout ce que je peux faire c'est hurler pour tuer mon imagination quelques secondes,
Il faut que je parle, que je chasse tout, le temps de respirer,
J'ai peur que tout m'emporte pour me tuer,
Je repense au passé et aux nuits trop fortes, trop lourdes,
Celles qui m'ont poussées trop loin,
Celles qui chantent encore des chansons que je veux oublier,
Avec ces airs qui ramènent le goût et la couleur du sang,
Ce sont des fins que j'ai imaginées aux fonds des bouteilles,
Quand je dansais encore jusqu'au matin,
Pour me prouver que moi aussi j'étais vivant et pouvais le rester,
Même si j'ai changé,
Même si tout est différent,
J'ai parfois le goût de retourner à ces nuits trop sombres dans lesquelles je me perdais,
Pour oublier mon nom,
Oublier la route et où elle me mène,
Et juste me laisser porter par le vide,
La paix finira par venir quand j'aurai accepté le pire.
Mais je ne veux pas m'entendre,
Tout ce que je peux faire c'est hurler pour tuer mon imagination quelques secondes,
Il faut que je parle, que je chasse tout, le temps de respirer,
J'ai peur que tout m'emporte pour me tuer,
Je repense au passé et aux nuits trop fortes, trop lourdes,
Celles qui m'ont poussées trop loin,
Celles qui chantent encore des chansons que je veux oublier,
Avec ces airs qui ramènent le goût et la couleur du sang,
Ce sont des fins que j'ai imaginées aux fonds des bouteilles,
Quand je dansais encore jusqu'au matin,
Pour me prouver que moi aussi j'étais vivant et pouvais le rester,
Même si j'ai changé,
Même si tout est différent,
J'ai parfois le goût de retourner à ces nuits trop sombres dans lesquelles je me perdais,
Pour oublier mon nom,
Oublier la route et où elle me mène,
Et juste me laisser porter par le vide,
La paix finira par venir quand j'aurai accepté le pire.
lundi 23 mars 2015
Un été sans moi
Les larmes solitaires sont plus lourdes. Même si elles se doivent
d'exister, elles m'épuisent et me rappellent que la route est longue pour tout
accepter.
Le problème est quand on s'habitue à tout
ça et que nos bonheurs d'après ne sont plus jamais assez forts, jamais assez
longs. Pourtant, il faudrait pouvoir sourire dès qu'on en a la chance.
C'est tout de même cette mélancolie
accrocheuse qui me permet d'écrire et de comprendre ce qui se passe dans ma
tête quand rien ne va. Elle me donne du temps que j'ai perdu ou gaspillé.
Mais ces temps-ci, je ne perds rien. Je
fais attention à ne rien perdre, à profiter de chaque moment parce que tu es
là.
Raconte-moi des histoires. Chasse le
désespoir et nos tourments qui saccagent notre bonheur boiteux. Je suis fatigué
de vivre tout ça que dans ma tête et mes rêves. Mes désirs et mes pulsions qui
se traduisent en insomnies et en mots assoiffés.
Je ne peux concevoir un été sans toi. La
chaleur restera inconnue à ma peau tant que ce ne sera pas la tienne. Cette
effervescence s'évadera parce que nous aurons refusé de prendre cette chance,
d'accepter d'être heureux. Les étoiles se demanderont où nous sommes, pourquoi
ne marchons-nous pas ensemble et où nos promesses se sont enfuies.
Nos mondes, nos plaisirs et nos fantasmes
ne devraient pas connaitre amertume et rancune. Ils nous feront comprendre que
la vie n'est pas une habitude, mais une étincelle que chaque seconde d'attente
peut nous faire manquer.
J'ai toujours besoin de tu me rassures.
J'ai besoin d'entendre ton nom, d'entendre ta voix...d'entendre que tu m'aimes
malgré les malheurs et ces souffrances qui nous lient. J'ai besoin que tu sois
fière de moi. J'ai besoin que tu saches que mon monde s'effondre parce que tu
n'es pas là.
J'ai besoin de te dire à quel point je
suis amoureux et que j'ai peur que tu passes le prochain été sans moi.
lundi 16 mars 2015
Colère
Tout semble si compliqué, si difficile à comprendre, mais pourtant
rien ne change. J'ai beau dire et redire à quel point ma vie ne m'appartient
plus, que personne d'autre n'est aussi à sa place dans ma vie qu'elle, mais on continue quand même
à se refuser.
Même quand tout est vrai, fort et vivant
dans nos coeurs, c'est deux fois que j'ai entendu des adieux qui n'étaient
qu'éphémères, trompeurs. J'en ai assez de me répéter que je ne dois pas perdre
courage même si deux fois j'ai été rejeté pour mieux me faire dire que je ne
suis pas seul à cultiver cette impossible affection.
Je suis en colère. Je sais que la colère
est naturelle, que je dois la contrôler, mais je déteste la colère : elle
brouille ma raison et mon coeur, elle me transforme en quelqu'un que je ne suis
pas et elle trafique mes mots.
Je suis en colère parce qu'elle ne réalise
pas à quel point nous sommes faits pour nous aimer, pour vivre, pour partager.
Même si elle lit mes mots et les aime, j'ai l'impression que tout s'efface
quand la nuit vient et que je dois recommencer ce travail. Je m’efforce, par de
nouveaux mots, de lui montrer que nous ne pouvons passer à coter de nous.
Je suis en colère parce qu'elle ne veut
pas plonger vers moi. Elle retourne toujours sur ses pas, vers l'autre, pour mieux
revenir et constater que vivre sans moi est aussi impossible que l'amour qui
noue lie parce rien ne bouge. Je me refuse une fin parce que je veux lui faire
confiance.
Je suis en colère parce qu'on ne se parle
pas assez souvent. Mes jours ne sont jamais assez longs et mes nuits que des
attentes. C'est impossible d'en avoir plus, impossible de partager nos
voix, impossible de combler un manque qui n'en finira probablement jamais.
Je suis en colère parce que je ne peux
rien faire; je suis impuissant. Je fais ce que je fais de mieux : j'écris. Mais
j'aimerais pouvoir prendre soin d'elle, qu'elle me laisse une vraie chance, qu'elle prenne la chance de sa vie avec moi. Je ne peux rien faire de plus.
Je suis en colère parce que nos au revoir
sont toujours faits pour les mauvaises raisons. On devrait seulement les faire
si l'amour nous quittait. Parce que tant que cette force-là nous habitera, je
vais continuer de penser qu'elle se refuse un bonheur qu'elle mérite tant, que
je veux lui donner plus que tout.
J'ai été en colère parce que j'ai
l'impression qu'elle ne comprend pas que moi aussi je porte le fardeau de cette
situation, que pour moi aussi c'est difficile, que moi aussi ma vie a été
chamboulé. Je n'ai pas les mêmes problèmes, certes, mais j'en ai. Je déteste la hiérarchisation de la douleur; moi je veux
seulement qu'elle réalise que j'ai mal aussi, c'est tout.
Je serai en colère à chaque fois qu'elle
fera un pas en arrière, qu'elle aura peur, qu'elle s'emportera à cause de son
impulsivité qui ne lui donne aucun conseil. Je serai en colère à chaque fois
que je réaliserai qu'elle n'est pas heureuse loin de moi et que je ne peux rien
y faire parce qu'elle ne me laisse pas faire.
Si seulement je pouvais te retenir le
temps d'une caresse, d'un baiser sans bruit; tu sentirais à quel point ce que
nous sommes est fort et inévitable, mais aussi cette colère trop tranquille à
ton goût disparaître avec tes peurs et tes doutes.
mardi 10 mars 2015
Je ne suis pas
Je ne suis pas un bon fils.
Je ne suis pas un bon ami.
Je ne suis pas talentueux.
Je ne suis pas un bon amoureux.
Je ne suis pas un vrai homme.
Je ne suis pas assez intelligent.
Je ne suis pas assez doux.
Je ne suis pas jeune.
Je ne suis pas réaliste.
Je ne suis pas courageux.
Je ne suis pas libre.
Je ne suis pas beau.
Je ne suis pas cohérent.
Je ne suis pas acharné.
Je ne suis pas.
À force de me le répéter, tout ce réalise. C'est à croire que le reste de ma vie attend mon prochain pas pour me pousser dans le dos et voir de quelle façon je vais tomber.
lundi 9 mars 2015
10 000 fois merci !
Hier, j'ai publié un texte sur mon blogue avec lequel j'ai atteint le nombre de 10 000 lectures. Pour certains ce n'est rien, mais pour moi c'est énorme. Jamais je ne pensais arriver à ce chiffre quand j'ai recommencé à écrire. En fait, je ne croyais pas que j'allais écrire autant. Merci à tous! Merci de me lire et merci de partager mon blogue.
Je crois bien que l'année 2015 sera bel et bien sous le signe de la création. Avec ce texte, c'est probablement la fin de ma longue séquence amoureuse débutée en janvier dernier. Je ne dis pas que je n'écrirai plus là-dessus, mais c'est bien la fin d'une histoire.
Encore merci et bonne lecture.
Je crois bien que l'année 2015 sera bel et bien sous le signe de la création. Avec ce texte, c'est probablement la fin de ma longue séquence amoureuse débutée en janvier dernier. Je ne dis pas que je n'écrirai plus là-dessus, mais c'est bien la fin d'une histoire.
Encore merci et bonne lecture.
dimanche 8 mars 2015
Le plus doux des bonheurs
Vivre, ça fait mal. Malgré les bonheurs et les si beaux moments,
vivre c'est se construire tous les jours avec la douleur et le mal qui nous
torture où que l'on s'inflige.
Les moments les plus doux restent muets quand
la nuit me cache aux autres. J'aime ces autres, leur absence me rappelle à quel
point la tristesse danse bien. J'essaie sans arrêt d'accorder ma chanson au
bonheur, mais tout sonne faux. Comme si ce que je suis ne pouvait qu'être en
attente du prochain désastre.
C'est difficile de vivre, car l'amour ne
nous consulte jamais avant de s'inviter. On pourrait lui dire : ''Ce n’est pas
une bonne idée, elle ne m'aimera jamais. Elle ne me remarquera pas. Elle ne me
choisira pas.'' Mais si l'amour discutait parfois avec la raison, nos vies
seraient tout de même difficiles, parce que la passion finirait par nous
manquer.
Je n’en ai jamais assez. L'amour est plus
fort que moi. Ça me fait faire des conneries, ça tue mon contrôle, ça engourdit
ma tête. Parce que l'amour est tout pour moi. La femme que j'aime est partout,
même si cet amour est impossible, même si son absence m'use.
Aimer c'est difficile parce qu'il faut
s'oublier, il faut comprendre. Ça me rend fou d'imaginer que l'amour peut être
à sens unique et qu'on ne lui permette pas de parler.
Ce qui est le plus difficile, c'est de ne
plus pouvoir te dire ''Je t'aime'' même si tout ce que je suis carbure encore à
toi. Même si on s'aime, cela n'arrivera jamais et me ramène à me poser trop de
questions auxquelles je connais déjà les réponses. Avec cette fin, j'ai perdu
une partie de mon âme qui reste avec toi à t'écouter. Quand je pense à ce vide
qui creuse mon cœur, je pense à ta beauté et à chacun des mots que tu m'as écrits
et qui m'ont fait réaliser que tu sais tout de moi. Le manque est plus fort que
la douleur.
J'aurais tant aimé que tu puisses voir
tout ce qui me meut et cette force qui me garde éveillé même si je devais
seulement me laisser mourir encore une fois. Ton regard trouble tout. Cela me
rappelle que sans toi, rien ne va. J’ai trouvé un sens à ma vie à ta rencontre
et maintenant je suis perdu. Avec toi, tout était certitude et vérité. Pourquoi
sommes-nous incapables de nous contenter de cette perfection qui nous lie ?
Même ta décision ne réussit pas à calmer
mon cœur qui se débat.
Mes mots se bousculent et réclament le
temps qu'il faut pour que tu les laisses te bercer une dernière fois. Mes mots
sont forts, trop vrais. J'écris trop vite; les pages se bousculent et me
supplient de tout arrêter. Elles ont peur pour moi, pour ma main qui ne peut
plus tenir mon crayon, pour ma tête qui n'y peut rien et mon coeur qui risque
d'y rester. Ma vie n'essaie même pas de m'en empêcher, elle veut être entière
et sait que tout passe par toi.
Tu me manques, rien ne manque plus à ma
vie que toi.
La première fois où je t'ai dit ''Je
t'aime'', je savais que j'allais avoir mal, mais je voulais te le dire, peu
importe la suite. Je suis prêt à tout, je suis prêt pour cette fin, je suis
prêt à renoncer à la femme de ma vie si c'est ce qu'il faut pour qu'elle soit
heureuse.
Je me suis battu et j'ai perdu. Ce n'est
pas ma dernière défaite, mais ce sera celle qui me rappellera toujours que
l'amour mérite qu'on souffre, qu'on ne se comprenne plus, qu'on doit se
permettre de tout remettre en question.
Même si tes yeux et ta peau m'échappent,
tu es celle qui m'a réconcilié avec l'amour et ce souhait de tout donner sans
retenue. J'ai mal parce que ce n'est pas ma main que tu tiens, parce que ce
n'est pas dans mes bras que tu te réfugies, parce que nos vies se refusent l'une
à l'autre.
Même si ce sont des larmes qui me bordent
le soir, notre amour reste tout de même le plus doux des bonheurs.
samedi 7 mars 2015
Trop court
Juste de petits mots avant de sombrer pour te rappeler que rien n'est beau sans toi.
Que mon monde se meurt sans toi.
Que malgré tout, je resterai là à écrire trop de mots pour simplement dire je t'aime.
mardi 3 mars 2015
Tout est vrai
Je n'ai pas peur,
Je ne suis pas en colère,
Je suis serein quand je pense à tes yeux qui resteront loin,
J'imagine encore si j'étais tien.
Même si la douleur ne laisse pas sa place,
Il y a quand même nos souvenirs qui s'invitent et me consolent,
Parce que oui je vois encore le bonheur que nous partagions,
Et jamais je ne l'oublierai.
Je vais dormir parce que je n'en peux plus,
Mais aussi pour rêver pour t'entendre encore rire et pleurer,
Pour me rappeler que tout ça a été vrai,
Et que pendant un temps, nous nous sommes aimés.
Je ne pourrai et ne voudrai jamais t'oublier.
vendredi 27 février 2015
Amour d'été
Malgré l'hiver, la neige et le froid, c'était déjà l'été.
Cette chaleur qui me poussait hors du lit, cette ivresse qui
m'engourdissait, cette fièvre qui me gardait debout. C'est grâce à de nombreux
mots que je suis tombé pour la première fois en 3 ans.
Je sais que mon coeur a tendance à s'emballer trop vite et qu'il parle
trop fort. Je devrais le faire taire une fois pour toutes, mais il s'agit de ma
seule force. Si seulement je pouvais me contenter d'affection, de caresses
passagères et d'invitations sans serments.
Mais c'est l'amour qui m'anime, l'amour qui m'a fait écrire et l'amour
qui me tue tous les jours.
Le vide et le manque; rien ne disparaîtra. Tant que je suivrai mon
coeur, je serai condamné à mourir à chacune de ces fins. Je vais forcément
revenir; marqué par les larmes, tailladé par ce qui s'est arraché de moi.
Chacun de mes pas dans cette direction me murmurait de bien trop
logiques avertissements et des prédictions bien connues. Malgré tout, j'ai
refusé de plier devant le malheur annoncé. Je crois être prêt à recevoir
d'autres coups.
Je laisse s’enfuir la chaleur pour accueillir cette froidure d'hiver qui
me connaît tant. Au fond de moi, il y a ces questions qui ne m'oublient jamais
et ces doutes qui s'acharnent à vouloir m'achever. Ce sont de vieilles
blessures qui chantent à l'unisson avec la réalité et ma conscience un peu trop
lucide.
C'était la première fois depuis bien longtemps que je me sentais beau,
que je me croyais intéressant, que j'espérais vraiment. Je me demande encore si
tous ces compliments étaient bien vrais. Je me demande si ma franchise t'a fait
peur. Est-ce que j'étais seulement qu'un jouet ?
Le bonheur que j'attendais me faisait déjà mal, mais il ne viendra
jamais. J'essaye de souffrir autrement pour que cette chanson cesse, que ces
souvenirs finissent par me quitter avec ton nom.
J'ai toujours dit, et je le pense encore, que je respecterais ses choix.
C'est ce que je fais. J'aurais seulement aimé que la fin soit plus douce;
qu'elle ne me laisse pas le sentiment que tout était faux et que finalement
l'été n'était jamais arrivé.
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