Je déteste ce sentiment.
Celui de savoir ce qui se passe, mais de
ne jamais en avoir la certitude.
Parfois par peur, on n'ose pas, on retient
tout pour que tout explose à la fin.
Même si la peur s'invite sur mon chemin,
je reste là à avancer comme si de rien n'était.
Malgré les mots que je crois sincères, mon
coeur s'inquiète qu'ils cachent autre chose.
J'ai mal quand la vérité ne me plaît pas,
mais j'en redemande pour ne pas continuer mon chemin pour rien, pour savoir si
je suis fou.
J'ai pensé à ceux qui ne sont plus là et à
ceux qui vont me survivre. Je me demande si le chemin se termine un jour ou si
tout doit recommencer jusqu'à ce qu'on s'immunise à cette douleur qui calcifie.
Quelque chose qui meurt à chaque mot que
l'on n’attend pas. Une prière inutile et des espoirs bonimenteurs qui
s'acharnent à vous faire croire que le juste existe et qu'être fort à chaque
instant est naturel.
Pleurez chers amis. Laissez passer la douleur
en votre coeur pour comprendre que perdre ce qui vous est cher est la finalité
de toute chose. La force et notre faiblesse, ce coeur qui nous propulse devant,
mais qui finira par nous clouer au sol pour de bon.