dimanche 10 mai 2015

Perdu

Chaque minute passe sans m'offrir de répit. Je dois me forcer à manger, je dois calmer mes mains trop nerveuses pour me permettre d'écrire.

Malgré les possibilités, malgré cette chance qui finit par nous sourire, rien ne se passe.

Il y a trop de choses pour que soit simple, mais les dernières nuits n'ont été que cauchemars et paniques qui me brisent les entrailles. 

À attendre seul qu'un simple signe apparaisse pour que je puisse seulement dormir un peu...juste pour donner une pause à mon angoisse. Finalement, c'est l'épuisement que m'amènent les larmes qui me borde une fois le jour arrivé.

Je l'imagine ailleurs, avec quelqu'un d'autre et tout s'effondre. Je ne vois plus rien, ma respiration s'arrête et rien d'autre ne compte que l'espoir que j'entretiens en vain qu'elle vienne cogner à ma porte.

Seul à m'imaginer trop de choses, à vouloir m'échapper à jamais de cet étau qui me tue, de ma prison parfois onirique, d'autre fois seulement imaginaire, mais qui finit toujours par m'achever comme au temps des adieux.

J'ai peur; j'ai besoin de tout ce qu'elle est, mais ma patience se joue de moi. J'ai l'impression que j'ai donné plus que moi, plus que mon âme et j'attends toujours seul que mon coeur se taise et me laisse comprendre que je n'ai pas fini de pleurer. Je suis vide.

Parce qu'à force d'être dans le noir, les repères s'effacent et on se perd. J'espère juste qu'elle prendra ma main avant que je tombe pour de bon.