Je ne l’attends
pas, car elle ne viendra jamais. Je n’ai plus besoin d’être patient puisque je
suis bien lucide et conscient.
Je profite tout
de même de ce qu’elle me donne quand je réussi à la toucher. Déçu, certes, mais
étonnement beaucoup moins triste que je l’aurais cru.
Il faut dire que
je sais maintenant ce que c’est que de s’abreuver à une source qui n’alimente
pas que mon transport. Malgré tout, cela me fait du bien de penser à cette muse
occupée.
Des rêves un peu
trop doux et une inspiration qui se colle à elle comme cette dernière le fait
quand nous voulons danser. Un peu de musique, un regard, rien de plus pour qu’elle
devienne tout ce dont j’ai envie.
Cela ne dure
heureusement jamais bien longtemps. Une muse qui finit toujours par oublier ce
moment où tout s’arrête et devient trop bon, trop juste. Nous ne sommes
peut-être tout simplement pas près.
Même si je
repousse la folie qui convoite mon jardin, tout ce que je veux c’est user ses
lèvres avec les miennes et son corps avec mes mains. Parce que même loin ou
quand elle m’oublie, je pense tout de même qu’à elle et je m’anoblie.
Je n’ai besoin
que de beauté et d’amour pour vivre et elle est tout cela sans que je l’importune.
De toute façon, elle est trop occupée pour moi. Ce n’est
pas la première, mais espérons que ce sera la dernière.