vendredi 2 juin 2017

La muse occupée (et pensée pour Vian)

Je ne l’attends pas, car elle ne viendra jamais. Je n’ai plus besoin d’être patient puisque je suis bien lucide et conscient.

Je profite tout de même de ce qu’elle me donne quand je réussi à la toucher. Déçu, certes, mais étonnement beaucoup moins triste que je l’aurais cru.

Il faut dire que je sais maintenant ce que c’est que de s’abreuver à une source qui n’alimente pas que mon transport. Malgré tout, cela me fait du bien de penser à cette muse occupée.

Des rêves un peu trop doux et une inspiration qui se colle à elle comme cette dernière le fait quand nous voulons danser. Un peu de musique, un regard, rien de plus pour qu’elle devienne tout ce dont j’ai envie.

Cela ne dure heureusement jamais bien longtemps. Une muse qui finit toujours par oublier ce moment où tout s’arrête et devient trop bon, trop juste. Nous ne sommes peut-être tout simplement pas près.

Même si je repousse la folie qui convoite mon jardin, tout ce que je veux c’est user ses lèvres avec les miennes et son corps avec mes mains. Parce que même loin ou quand elle m’oublie, je pense tout de même qu’à elle et je m’anoblie.

Je n’ai besoin que de beauté et d’amour pour vivre et elle est tout cela sans que je l’importune.

De toute façon, elle est trop occupée pour moi. Ce n’est pas la première, mais espérons que ce sera la dernière.