jeudi 20 avril 2017

Maladroit



J’essaie de calmer rêves et maladresses. Je reste là à l’observer tranquillement, sans le moindre geste ni bruit pouvant faire comprendre que je suis bien là.

Malgré les soirées guidées par les excès et le rythme des cœurs qui s’excitent sans se parler, la nuit reste vide. Sans ses yeux, où je pourrais chercher bouleversement et refuge, ou sa peau, que je passerais le reste de ma vie à caresser, les plaisirs sont fades et l’ivresse inutile.

Partager tout cela me manque. Pouvoir la garder dans mes bras des jours durant, la contempler sans raison et devenir fou quand je ne sens plus sa chaleur. Rien de moins que m’abandonner dans ses bras en oubliant tout le reste.

Il n’y aura que nous deux et le monde comprendra qu’il n’est qu’un contexte, un satellite en orbite autour d’une étoile trop vive pour être perturbée. Des brasiers à s’échanger entre les caresses et les baisers; une vie qui se veut trop simple pour survivre à un romantisme un peu trop vulgaire.

Heureusement, je n’apprends pas et discuterai toutes les nuits avec ce désir de lui offrir un refuge, un vrai bonheur qui se partage par chaque étreinte et regard entichés. Mon sommeil serait plus serein si elle me gardait contre sa peau, ses lèvres et dans d’interminables fantasmes qui deviendront les siens.

Je dors en marchant en espérant que l’onirique nous laisse sa place.