lundi 28 janvier 2013

Tiraillement

Les troubles reviennent quand dorment les oublies que l'on pensait durables. Le bien-être n'est pas : ce n'est qu'un état entre des destinations sans noms.

Je tente de me résigner, mais le coeur cri quand vient l'ignoble liberté de penser et l'imagination polluant cette volonté sans solides fondations. La moindre image me replonge dans l'heureux mélange des mélancolies passées et du désir de l'inatégnable et du magnifique qui me prive de tous mes moyens. Je me retrouve sans armes devant une menace plus grande encore qu'une mort aux mains d'un destin cruel : je redeviens ce que j'étais. L'espoir et la naïveté redeviennent des guides.

J'ai vu une beauté plus forte que la raison, une beauté qui m'enchaîne sans tangible motif...je me sens seul, je me sens nu, je me sens faible.

Je replonge et la douleur est insoutenable. Que le silence et des images qui s'inventent elles-mêmes. Des songes qui marchent à mes côtés et qui voilent mon regard qui tente de s'échapper et de m'emmener avec lui.

Je ne sais plus où je suis. Pas de signes qui viennent pour m'aider, qu'un instinct émoussé par la peur de perdre, par le vide qui continue de creuser sa place là où mon coeur régnait. Je me résigne à contempler sans me risquer à enlacer, à rester à genoux parce que je suis simplement trop faible...à vouloir goûter la beauté sans y risquer mes lèvres.

mardi 22 janvier 2013

4 temps

Un écho se met à chanter. Je ne sais pas s'il s'approche ou repart, mais je l'attends. Petite curiosité maligne et cruelle qui me pousse à regarder passer une indifférence vulgaire. Je reste là à faire comme on me l'a montré. Loyauté et pulsion se mettent à parler.

----

Quelque chose tente de s'enfuir. J'essaie de parler, mais au fond c'est chanter que je veux. Quand les premières notes s'envolent, ce sont des larmes qui les accompagnent. C'est une confusion que je ne peux expliquer. Je frappe ma tête contre un mur pour faire cesser ce bruit horrible qui couvre mes pensées. Je n'en peux plus de cette douleur, de ce flot ininterrompu qui pollue ma paix et s'impose à mon repos. Rien ne va quand le sommeil m'emporte : les songes sont plus beaux, mais tout aussi effrayant. Quand je me réveille, je suis bien content de ne plus avoir 20 ans.

----

Le malheur, je m'en accommode à chacune de ses visites. Tout près de moi, il est naturel qu'il revienne enfin à lui. Il parle plus fort que le reste, il veut se faire entendre, mais on le laisse rarement faire. Il faudrait tout même lui céder la parole. Laissez le malheur s'exprimer pour l'empêcher de vous asservir. Vous ne pourrez lui échapper parce que vous venez à peine d'apprendre à marcher et que lui court.

----

Finalement, je suis couché là et je n'attends plus rien. Ce que je désirais le plus est enfin arrivée. Je contemple sereinement le vide de ma chambre qui me souffle des mots à l'oreille. Quand le premier a passé la porte, il a bien vu que tout était bien. Le deuxième n'a pas voulu y croire et est reparti. Le troisième le croisa quand il est arrivé; il a compris rapidement que j'avais réussi. Finalement, c'est elle qui a posé ses yeux sur moi la dernière. Ce n'est pas de l'acceptation que j'ai vu dans son regard...c'est une absence qui me suivra même où je vais. Le vide de ma chambre est plus froid qu'à l'habitude; je m'y perds comme je le faisais à 10 ans dans le champ derrière chez moi. J'imagine bien des chemins, bien de nobles épreuves et des fins pleines de leçons utiles...mais finalement j'ai baissé les bras.

dimanche 6 janvier 2013

Simple bonheur.

C'est ce bonheur si simple qui me manque. Un moment d'une tranquillité insondable, un simple et pur intermède dans la course que sont nos vies. Quand l'hiver vient, partager notre chaleur, se regarder tendrement pour un instant seulement.

Pourquoi ne pas oser ? Pourquoi savourer chaque malheur comme si c'était le dernier ? Le bonheur est trop timide pour s'annoncer comme il se devrait. Quand on ne l'attend plus, on ne le reconnait plus et on s'habitue à cette absence qui est, finalement, toute naturelle.

Quand résonne la musique, je me laisse porter par mes souvenirs et la curiosité. Je suis prisonnier des voix qui se plaisent à psalmodier mais aussi à crier ce qui nous dérange et nous peine. Malgré le danger, je préfère rester l'otage des rêves que de m'enfermer dans le rationnel gâter et tordu par l'égoïsme.

Imaginez ce soir de tempête dont la froideur traverse vos murs. Imaginez cette douce musique réchauffant votre sang et qui vous conduit sous la couette, près de celle qui attise vos sens mais calme votre esprit vagabond. Imaginez cette peau se réchauffant à votre arrivée, ce souffle imitant la poésie, ce sourire sincère et ce regard effaçant le reste du monde pour ne laisser que le bonheur.

Vous partagez tout ce que vous êtes l'instant d'une chanson, d'une page, d'une gorgée et cela continuera même lorsque viendra le soleil de l'été et les étoiles fugitives de nuits plus claires.

Parce que le bonheur existe, suffit de cultiver sa simplicité.