mardi 21 avril 2015

Nos rêves

Parce que ce soir, il n'y a que nous deux. Que nos sourires qui se croisent et se racontent ce qui viendra. C'est plus doux que l'on pourrait penser. Même si le bonheur se fait attendre, je sais que bientôt, il ne pourra plus nous retenir.

Quelques verres que nous partagerons, à se regarder sans parler, à enfin comprendre que ce moment est arrivé.

Ma main qui t'emportera plus loin que tu ne l'aurais espéré. Je te conduirai dans ce petit sentier si familier, mais qui nous accueillera pour la première fois. C'est là que nous nous dirons tout. Sous les arbres de mon royaume, tu verras que l'homme est bien réel et qu'il est à toi.

Les routes nous appartiendront. Le temps ne comptera plus puisqu'il n'y aura plus que nous. Nous allons nous découvrir au rythme des jours. Vivre enfin et ne pas que s'attendre d'un jour à l'autre en ayant peur du lendemain.

C'est sous l'astre que je veux te conduire partout. Dans mon quartier à te montrer ma vie. Dans ma ville à te faire comprendre où je vais. Dans mes projets, pour que tu comprennes que nous ne sommes plus un rêve, mais bien simplement nous. T'amener loin pour t'avoir qu'à moi. 

Je dois t'avouer qu'au début, je ne voudrai pas te partager. Tu me manques trop pour que je puisse me contenter que tu sois là qu'à l'occasion. J'ai besoin que nos vies s'embrassent et se gardent captives le temps que nous comprenions que tout est bien vrai.

Je partirai loin avec toi. Juste assez pour revenir, mais suffisamment pour que nos mystères s’enfuient et nous laissent toute la place. Des baisers de bienvenue et des étreintes qui craignent des départs trop brusques. Nous ne quitterons plus notre lit; nous ne ferons qu'écouter nos cœurs enfin s'accorder et déchiffrer la peau de l'autre jusqu'à l'épuisement. Cette fois, quand je m'éveillerai, tu seras bien là à sourire pendant que, toi aussi, tu rêves de moi.

Nous finirons par poursuivre le soleil. Sur des terres inconnues, nous nous précipiterons et nous nous aimerons loin de chez nous. Sous le soleil près d'Égée ou d'Adriatique ou sous le ciel de l'île du sud, le monde sera ce que nous en ferons.

Il n'y aura que nous au monde pour comprendre ce qui se passe : nous nous sommes retrouvés pour vieillir ensemble pour construire nos vies comme elles doivent être : unies. Le vent des mers qui nous transporteront ne pourra jamais effacer ma voix qui te chantera nos chansons et nos mots. Aucun nuage ne pourra jamais masquer tes yeux. Le soleil ne brûlera plus ta peau. 

Ensemble, nous comprendrons que le bonheur n'a jamais été bien loin et qu'il fallait seulement lui laisser une chance. Ce soir, je vais rêver à toi Bella, mais il n'y aura aucune larme. Que ton sourire et ta chaleur qui me berceront jusqu'à tes prochains mots.