dimanche 26 avril 2015

Comme si

j'allais mourir demain. Je me rappelle les bonheurs qui restent petits. Je me souviens des temps naïfs et de leurs conséquences.

Juste un moment de paix pour panser mes plaies, pour revoir les étoiles de mon pays une dernière fois comme on se l'était promis.

Une dernière fois; danser pour perdre ses repères. Fermer les yeux et espérer les rouvrir. Que le temps qui ne tiendra aucune de ses promesses.

Nos rêves qui se perdent, mais qui se battent toujours. Mes mains ne sont plus capables de caresser, elles sont plus vieilles que je le pensais. 

Assis seul, je me laisse bercer par les espoirs qui m'ont déjà répondu, qui sont responsables de ma peau tailladée par des lames d'antan.

J'ai beau te caresser, mais rien ne remplace ce que je suis devenu, ce que j'aurais pu être si tu m'avais laissé te montrer ce que nous sommes.

Une seule respiration pour te dire où je vais. Des mots qui ne sont que pour toi. Un départ que je ne veux pas,  mais qui semble le seul chemin. Le seul saut que je n'ai pas déjà fait.