j'allais mourir demain. Je me rappelle les bonheurs qui restent
petits. Je me souviens des temps naïfs et de leurs conséquences.
Juste un moment de paix pour panser mes
plaies, pour revoir les étoiles de mon pays une dernière fois comme on se
l'était promis.
Une dernière fois; danser pour perdre ses
repères. Fermer les yeux et espérer les rouvrir. Que le temps qui ne tiendra
aucune de ses promesses.
Nos rêves qui se perdent, mais qui se
battent toujours. Mes mains ne sont plus capables de caresser, elles sont plus
vieilles que je le pensais.
Assis seul, je me laisse bercer par les
espoirs qui m'ont déjà répondu, qui sont responsables de ma peau tailladée par
des lames d'antan.
J'ai beau te caresser, mais rien ne
remplace ce que je suis devenu, ce que j'aurais pu être si tu m'avais laissé te
montrer ce que nous sommes.
Une seule respiration pour te dire où je
vais. Des mots qui ne sont que pour toi. Un départ que je ne veux pas,
mais qui semble le seul chemin. Le seul saut que je n'ai pas déjà fait.