Ce sont ceux qui me gardent prisonnier, ceux qui me retiennent
trop longtemps sous l'astre, ceux qui me rappellent que la distance n'est pas
qu'une question de kilomètres.
C'est loin de tout que je vis dans ces
aubes moqueuses. Malgré tout, j'espère la prochaine, car elle me mènera
peut-être un jour au bonheur à qui je manque.
La fatigue creuse ma peau et garde ma
raison en otage. Rien ne va.
J'ai la triste impression que ces jours ne
finiront jamais et que je vais bien finir par m'éteindre avec des mots que je
ne peux m'empêcher de me répéter, avec des histoires que je n'aurais pas dû me
raconter.
Fier matin qui chasse les peurs et fait face au
destin, laisse-moi dormir parce que je ne suis pas près pour demain.