Je t'avais dit que je n'écrirais pas, que je garderais tout ça
pour moi. J'ai menti.
Parce que nous sommes amoureux, parce que
je veux parler à ton coeur et que ta raison m'entende, parce que tous mes mots
t'appartiennent.
J'ai peur de ne plus pouvoir t'écrire, que
tu ne veuilles plus de mes mots...de moi. Les jours sans toi sont des exils
sans espoir de retour, sans réel but, sans finalité. Mon coeur s'est emparé de
ma tête et l'empêche de se reposer et je le laisse faire.
Je n'ai jamais autant aimé, tu me manques
plus que ma vie d'avant, je n'étais rien avant cette rencontre, cette
découverte d'une femme qui existe et qui est faite pour moi...et moi pour
elle.
Parce que la vie trouve toujours son
chemin, parce que la tête trouve toujours des moyens, je ne veux pas la
remplir, juste la laisser comprendre que ton coeur a le droit de hurler.
Ton absence est plus lourde qu'une mort,
qui elle, est toujours définitive. À te savoir ailleurs, dans d'autres bras, à
écouter d'autres mots; je deviens fou. Cette peur de te perdre se creuse une
place dans mes tripes, empoisonne mon sang, rien ne va.
C'est une lente agonie que j'ai choisie.
Je me suis moi-même lancé dans cette tempête et je suis prêt à prendre tous les
coups. Même si mes jours sont accompagnés de sanglots et de blessures du
manque, j'aime mieux être là à vouloir m'ouvrir le ventre que d'errer à ne pas
savoir que tu existes.
Mes paroles, mes phrases et mes discours
s'empilent, mais je jette tout. Je réussis à t'écrire ce texte, mais j'en ai
tellement abandonné. Le jour commence et tu es là à attendre mon réveil. Tu
attends que je me mette à écrire, à chanter...à pleurer bien trop loin de toi.
C'est sans retenue que j'écris en pensant
à toi. C'est sans retenue que je pleure en pensant à toi. C'est sans retenue
que j'espère que tu penses à moi Bella.