Composé un soir de confidence entre moi et une bouteille. On a parlé longtemps :
Quand le silence s’emporte, j’imagine toujours le pire. Je
m’ennuie malgré la foule; malgré l’ivresse j’y suis. Il n’y a rien de plus que
cette dernière, que le temps qui parle plus fort. Aucune autre idée.
Les rêves s’achèvent et se ressemblent. J’y suis, malgré les
larmes, malgré qui ce qui s’engouffre dans l’inadmissible. Ils viennent tous les soirs et elle y trouve
toujours le chemin qui mène à moi. Je tente de devenir sourd, je tente d’oublier
ce qui passe avec mes humeurs.
L’incompréhension appelle l’oubli et invite l’euphorie
tentant d’effacer un passé prochain. Solitude, certes, mais la seule véritable
libération.
Pour savoir ce qui m’emballe, il faut véritablement se
plaire à contempler, à se venger. Violence sans couronne et omission ne se
manifestant jamais : le tout s’emporte. Mais la tendresse s'accorde tout
au long d'une soirée vagabonde, libre et terriblement vraie comme la nuit avec
la douleur et les sentiments trompeurs.
À noircir du papier, je me perds. C'est là que s'enlace près
de moi l'interminable douleur et l'insultante image qui se colle au rythme
sanglant chantant cadence et interrogation. C'est d'une vulgaire simplicité.