Ce sont des images tranquilles qui m’empêchent
de dormir. Rien de spectaculaire, rien
de plus fort qu’une simple présence souhaitée.
La vérité s’évade et laisse s’installer une sérénité qui
plaît, un état qui ne dérangera personne. Je ne peux espérer sortir de cette
folie qui me cloue à mon siège. Les mots s’échappent; je ne pourrai plus qu’écrire…je
dois aller plus loin.
Pourtant, tout s’anime en moi malgré la mort qui s’y
installe dès le retour de l’intimité solitaire ou de la nuit trop grande pour y
séjourner sobre. J’aimerais sincèrement être autre chose, discuter avec les
possibles sans m’en faire, laisser mon cœur se reposer…arrêter de l’alimenter de peurs,
d’images de catastrophes annoncées et d’échecs sans poète.
Les leçons tardent à venir.
C’est une éternité aux rythmes lacérateurs qui s’installent
quand je m’attends à des fantasmes promeneurs ou des désirs sédentaires. Le
tout reste magnifique et simple; la réalité gueule, malheureusement, plus fort.
Je les laisserais souffrir et agoniser, mais l’espoir et la peur me gardent. Je
pense à moi, mais je ne ferai de mal à personne. Ce n’est pas l’envie qui
manque, mais cela ne changerait rien.
J’envie les enfants et leur amour simple, leur amour joie, leur amour vrai. Ce sont ces troubles : le désir, l’amour-passion, l’amour folie, l’affection chaleur et l’espoir tranquille qui transforment et nous laissent pour mort quand nous osons faire un pas qui est souvent de trop.