dimanche 2 mars 2014

Sans arrêt

C'est impossible pour moi d'être serein. Ma tête n'est jamais vide. Les petits bonheurs ce sont enfuies un soir d'avril trop dur à encaisser. Depuis, la tristesse a disparu, mais elle a quand même laissé quelque chose derrière elle. Le doute est, ironiquement, la seule certitude dans ma vie.

Toutes les secondes s'arrêtent afin de participer à cet état qui finira par me rendre fou. Endurer ces questions qui tournent sans relâche dans mon esprit, c'est jouer avec le feu. Si on ajoute ma solitude, je ne suis jamais à l'abri de l’insupportable, de la peur et de cette panique soudaine qui me lient à l'incertitude quotidienne. 

C'est quand j'ai besoin d'être seul que tous sont là à occuper ma vie et mes pensées qui elles m'oublient pour une fois. Mais lorsque l'angoisse me gifle et m'insulte, je suis toujours seul à tenter de recevoir les coups comme il le faut. Parce qu'ils le disent tous : il faut être fort, solide et lever la tête. Mais quand ta tête te t'appartient plus, qu'est-ce que tu fais ?

Si les mots guérissaient, il y a longtemps que je serais debout. Mais c'est de plus dont j'ai besoin. De bras où je pourrais véritablement me reposer, d'une épaule sur laquelle poser ma cervelle enflée et de mains pour essuyer des larmes qui ne cessent jamais de couler. Le plus difficile n'est pas de vivre toutes ces nuits; c'est de penser à comment elles vont se terminer et de continuer à espérer.