jeudi 5 mai 2016

Mon banc

Notre 3e année ensemble débute.

Tu m'as accueilli malgré mes humeurs diverses et changeantes. Le temps passe, les gens changent, mais nous on reste les mêmes.

Quand je dormais ailleurs, je ne savais pas que c'est ce qui manquait à ma vie : un observatoire, une pause qui m'obéit.

Le soleil ne brillera jamais trop pour nous, la pluie n'est qu'un contre-temps trop court, les passants deviennent conversations.

Les pluriels s'éteignent, je suis seul et je prends le temps qu'il faut pour me rappeler ce qu'est une vie, l'innocence et de véritables désirs. Je me réconcilie avec le présent. De trop rares sourires et des arrêts sans conséquences se succèdent. Je m'installe le temps qu'il faut finalement.

J'ai vu bien des vies passer et, bizarrement, je me suis toujours contenté de la mienne. Je n'envie rien. Malgré les malheurs, les larmes et les cul-de-sacs,  je me satisfais amplement de mon sort.

Tu sais, à force de s’asseoir au pied du mur, on consent à pleurer quand il faut. Mais aujourd'hui, quand je t'ai vu, j'ai souri.