Vous dormez trop bien.
Laissez
la douce et légère neige d'un hiver timide construire des souvenirs plus
factices que ceux d'une enfance fantasmée.
À
force d'être conscient, on embrasse la condition, le privilège qui nous colle à
la peau.
La
morale occupe le temps qu'il nous reste pour nous révolter. Vous ne crierez
jamais autre chose que le mal qui nous ronge. Qu'hurler dans une danse qui bat
la cadence virginale lessivée aux arômes de monnaie et de valeurs aux arrières
goûts ferreux.
Les
sourires semblent toujours sincères, mais finissent tous par empester, aveugler
ceux qui tendent des mains justes et sacrifier la bonté qui finit toujours par
s'enfuir.
La
fin ne viendra jamais au son de trompettes triomphantes ou de chants célestes,
mais bien dans la boue et l'indifférence.
Parce
que oui, lorsque vous mourrez, on vous oubliera. Heureusement.