jeudi 7 décembre 2017

Heureusement

Vous dormez trop bien.

Laissez la douce et légère neige d'un hiver timide construire des souvenirs plus factices que ceux d'une enfance fantasmée.

À force d'être conscient, on embrasse la condition, le privilège qui nous colle à la peau.

La morale occupe le temps qu'il nous reste pour nous révolter. Vous ne crierez jamais autre chose que le mal qui nous ronge. Qu'hurler dans une danse qui bat la cadence virginale lessivée aux arômes de monnaie et de valeurs aux arrières goûts ferreux. 

Les sourires semblent toujours sincères, mais finissent tous par empester, aveugler ceux qui tendent des mains justes et sacrifier la bonté qui finit toujours par s'enfuir.

La fin ne viendra jamais au son de trompettes triomphantes ou de chants célestes, mais bien dans la boue et l'indifférence.

Parce que oui, lorsque vous mourrez, on vous oubliera. Heureusement.