mardi 22 novembre 2022

L'écrou

Il faut laisser siffler le vent. 

Il s'emporte et revient. Sans lui, plus rien.

L'hiver s'installera bien, je vous l'assure. 

Embrassez-le, sans attendre, jusqu'à ce qu'il soit mûr.

Le printemps aussi s'évaporera, bien sûr.

Laissez-le partir je vous en conjure.


Devenons clichés et sermons. 

À quoi bon? Où irais-je sinon? 

Où tu trouveras le bon augure.

Celui qui bien avant toi jure.


Rien ici-bas s'acharne.

Le souvenir et le temps s'arrachent,

De vieux ressentiments hagards,

Avec d'intenses et malicieux regards.


Paix, qui m'est très chère.

Qui guète sans cesse ma proue.

Danse, car ma nuit telle la serre,

Me réchauffera pour faire face à l'écrou.