lundi 4 mars 2024

Que je n’ai plu

J’expire.

À petit feu, la bouche ouverte.

Paralysé par la Peur qui dévore, l’hyperphagique.

Peur des autres, de demain, de la lumière.

 

Les troubles se sont invités à la fête.

Pour danser, mais surtout hurler.

À plein poumon, sa gueule sans fin.

Si je n’étouffe rien, ce n’est qu’eux que j’entendrai.

 

L’Attention qui s’envole, aux rythmes différents des autres.

Mes idées me fuient comme je tente de faire, sans succès, avec l’ennui.

Mon corps désobéi, mes jambes s’emballent dans l’attente.

Mes idées sont fixes, rigides à la façon du roc.

 

Impossible de faire autre chose que me punir.

Quand je sens et espère une simple bouchée.

Je me souhaite, sans exception, que le pire.

Jusqu’au lendemain avant que je n’ose encore.

 

Cloué à une chaise par la Peur, celle-là même qui les alimente.

Ces charognards de troubles qui tardent à repartir.

À reprendre une autre route que la mienne et me laisser aller.

Pour m’échouer dans une paire de bras qui aurait cette force.


Que je n'ai plu.