vendredi 13 avril 2012

Solitude et son résultat

Il est drôle de penser que je me suis toujours senti seul. Même sans vraiment y croire, je le vivais quand même. Je ne n'ai jamais su si c'était de ma faute ou si la vie devait se dérouler ainsi. Plus j'avançais, plus je me perdais. Il est difficile de se perdre quand on ne sait pas où on va vous me direz...mais cela se peut.

Sensation peu enviable mais omniprésente. Tout me fait mal quand je réussi à m'étendre un instant pour songer au tout. À l'immense trou dans lequel je m'engouffre à chacune de mes inspirations. J'ai mal...mais je ne saigne pas. Je ne vois rien et j'oublie tout. La nuit ne m'aide pas. J'ai besoin de dormir...seulement un peu pour me permettre de sentir encore l'imperfection qui me constitue et l'aboutissement de tant d'année à m'enfoncer.

Seul encore, mais pas sans espoir, je me traîne jusqu'à mon lit pour m'entendre me plaindre à nouveau. Saisir le râle d'une piteuse bête qui souffre et ne sachant où aller. Elle a pourtant parcouru toutes les routes afin de trouver la plus belle des destination. Mais le sol s'est dérobé pour le laisser tomber, le pauvre naïf qui tentait de voir, mais que la cécité à mal mené.

Erreurs innombrables qui peuplez ce texte, pardonnez la célérité qui me gagne à cette heure tardive. La fatigue m'implore mais le goût des mots me retient. Mots qui sont parfois un baume, d'autres fois des murs qui déguisent ma voie et finalement je me rend compte qu'ils m'appartiennent bien, mais que je ne les comprends pas.

Ivresse qui a jadis calmé les troubles de mon coeur, tu me manques ce soir car rien ne fait. La logique s'est évadé et m'a enchaîné, l'empathie ne me parle plus et le sommeil m'ennuie. Bêtise insoutenable que je suis, j'attends quand même que la suite s’amène. Car elle viendra bien assez tôt même si on ne l'attend pas.

Vidange de ma douleur, les paragraphes cesseront de se suivre sans réel sens. Ils tomberont aussi dans l'oublie pour mieux revenir pour un autre, plus infortuné. Mon histoire est bien banale si je la compare à la tienne mon amie : c'est la tienne et toi seul la déchiffre et l'entend. Tu sais, pour t'imiter, je disparaîtrai dans pas si longtemps, mais moi je le ferai seul parce que c'est ce que je veux.