lundi 11 mars 2013

Faire l'amour avec elle

Je me suis glissé près d'elle sans qu'elle m'y attende. Nous parlions déjà, mais nous nous sommes mis à chuchoter, à s’inviter par nos respirations nerveuses et nos souffles hésitants. Nos voix et lèvres s’approchèrent sans se comprendre. J’ai vu l’incertitude dans ses yeux, mais ses mains disaient autre chose. Sa peau était froide, ses gestes lents, doux et grisants.


Moi, c’est son visage que mes caresses explorèrent. J’ai touché à ses cheveux défaits, j’ai effleuré sa joue; elle s’est laissé emporter. C’est un calme baisé que j’ai déposé sur ses lèvres. Nos yeux sont restés ouverts : nous voulions tout simplement savoir si tout cela était bien réel.

Je caressais sa nuque, réchauffais son sang, me laissais porter sur sa peau et enlaçait sa nervosité. Pourquoi semblait-elle si troublée ? Nous nous étions enfin retrouvés; là à devenir amants en oubliant la réalité trop compliquée, trop pénible et aliénante.

J’ai retiré ses vêtements sans la brusquer, sans succomber à l’excitation. Je la sentais s’abandonner à mes étreintes, à mes baisés, à son désir. C’est ce qui mena ses mains vers moi. C’est ce qui la poussa à me déshabiller, à vouloir sentir sa peau contre la mienne.

Nous étions à genoux, nus sur le plancher à s’observer, s’effleurer, s’embrasser et à se saisir l’un de l’autre sans se soucier du reste. Sa peau n’était plus froide, malgré ce que certains frissons tentaient de me faire croire. Son visage prit une légère teinte écarlate lorsque mes mains et mes lèvres se mirent à parcourir le reste de son corps.

J’embrassais son ventre et caressait ses cuisses. Ses mains se baladaient dans mes cheveux et poursuivirent leur périple vers mes épaules. Je me glissai derrière elle pour porter mes lèvres à sa nuque, pour mieux sentir son odeur. Ses caresses accompagnèrent mes mains jusqu’à ses seins. Ces derniers étaient si doux, ils me renvoyaient cette chaleur alimentant considérablement mon désir pour elle.

Elle se retourna, se pressa contre moi et m’embrassa. La nervosité nous avait bel et bien quittés. Le désir nous guidait à travers l’incertitude et les doutes de la rationalité nous ayant éloignés. Depuis si longtemps, c’est l’hymne de nos corps, de nos respirations hésitantes mais à l’unisson, de  nos jouissances et voluptés que nous voulions sentir au plus profond de nous.


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Un jour et c’est ainsi que nous ferons l’amour : ensemble.