dimanche 17 janvier 2016

Des silences

Il n'y a plus que cela. Des silences auxquels j'appartiens.

Qu'un silence qui me laisse trop de place. Des pensées qui ne sont jamais interrompues et des rêves qui finissent toujours par devenir cauchemars ou un calque brisé.

Qu'un silence qui se souvient. De tout, de trop de choses pour que je puisse bien voir où je vais. Peu importe le temps que l'on voit passer, tout reste là. Rien n'est apaisé.

Qu'un silence qui isole. Même la plus belle des musiques et les mots les plus justes n'y peuvent rien. Ce qui est resté s'est emparé de tout et mettra tout en oeuvre pour que ce qui tourne autour ne puisse m'atteindre.

Qu'un silence révélateur. Trop franc pour le cœur, pas assez fort pour l'esprit. Que quelques secondes pour tout détruire et me laisser tomber. le plus dangereux peut-être, mais il me plaît malgré tout.

Qu'un silence féroce qui s'impose. je n'ai pas le choix de l’accueillir. Il force ma porte à chaque instant et me plonge dans l'interdit. Rien de naturel. Que le pire des moments sans que je puisse me défendre. Cela ne sert à rien.

Quelques instants encore, mais je finis toujours par rencontrer le silence dormeur. Celui qui me promet la paix pour me plonger, lui aussi, dans trop d'histoires, dans ce qui ne se raconte pas, dans une fosse sans écho.