vendredi 6 décembre 2013

Même si je dors

Malheureusement, je me suis réveillé.

Rien de bien grave, parce qu'au fond je peux aussi te voir le jour.

Rien de bien grave, puisque tu ne te doutes de rien. Je suis le seul à essayer de vivre un désir trop clair.

Rien de bien grave, car je saurai m'effacer. Pour éviter de souffrir, mais aussi pour ne pas m'imposer comme le rêveur qui oublie trop souvent que ses songes ne sont que les siens.

Rien de bien grave, parce que je suis patient. Pour t'attendre, mais aussi pour trouver le courage qui me manque quand tu t'annonces. Quand j'écris, c'est de ce courage dont j'ai besoin pour mettre en mots cette faiblesse qui me prend à ta rencontre.

Tout change les soirs d'hiver, car la fête est plus loin. Elle se cache pour qu'on ne puisse s'y parler. Plus librement que sur la rue, plus timidement que dans ces songes dans lesquels tout est suspendu.

Sans attentes, je retourne dormir, car je sais que malgré tout, tu seras là demain.