Cela n’a jamais rien donné. C’est
surement parce que je suis lâche. M’en approcher me prend toujours trop de
temps. Je suis rarement sobre quand je le fais, mais pourtant lucide.
Je parle, je tente de tout écouter, mais cette soif porte
mon attention ailleurs. Je regarde ses lèvres bouger, sa peau en quête de
chaleur et ses yeux qui font baisser les miens.
Elle laisse toujours des marques. Que ce soit dans mon
esprit ou sur ma peau; il y des conséquences à nos rencontres. C’est de plus en plus difficile de vivre avec ces
rêves que je crois réels. Je m’imagine trop souvent avec elle à discuter, à
découvrir, à souffrir. Je suis peu trop réaliste, ou pessimiste, mais il m’est
impossible d’oublier cette paix agitée qui m’habite quand je l’aperçois.
La nuit, je me laisse convaincre. Je ne veux pas souffrir, mais
je m’approche. Doucement, je finis par comprendre que tu es autre chose qu’un
fantasme inavouable ou cette envie folle de me marquer comme martyre ou
esclave.
Je m’oublie, couché chez moi à attendre qu’on me délivre. Malheureusement,
tu
es souvent la seule solution. Pour m’éveiller, je me remémore ton indifférence
et cette distance que je ne serai jamais capable d’effacer.
Une autre journée comme les autres suivra cette nuit que je nomme tentative. Bien sûr, tu ne verras rien, car je reste discret. Je ne veux pas recommencer, mais je sais que tôt ou tard tout sera terminé.