C'est une nuit qui ne jase pas comme les autres. J'ai beau essayé
de la comprendre, mais ça passe juste pas. Les mots n'ont rien de spécial,
c'est juste une histoire trop banale pour que ça compte.
Toute petite vitrine qui me laisse
m'évader à chaque gorgée, c'est à ce moment que je peux être autre chose qu'une
attente ou une image que je ne serai jamais. La seule chose que j'ai dans la
tête c'est un fantasme qui ne pourra jamais se taire, qu'une intensité qui
bouscule tout.
Rien de plus que le temps qui s'excuse de
ne pas passer plus vite, qu'une mémoire sans talent et un paradoxe qui
s'acharne. Ça reste toujours plus vrai que l'espoir.
De courts instants qui s'appellent pour
comprendre ce qui reste à venir, des murmures vengeurs qui n'attendront pas de
fin heureuse. Au bout, il y a ma colère unique qui n'ose jamais venir; elle a
peut-être peur des autres elle aussi.
Petit à petit tout s'explique et je réussis
à me convaincre que tout est pour le mieux. Je marche dans la foule à vous
regarder et me demander si vous êtes vraiment là ou si je suis seul.
Je laisse parler la musique et j'attends que
tout change d'un coup. Je n'ai jamais été patient.