jeudi 13 septembre 2012

Nocturne ou simplement malheureux

Un matin sans ombre où seul le songe m'emporte et me ramène à ce monde sans réel intérêt. Je me suis échappé une seule fois et je suis revenu de mon plein gré. Sans vraiment comprendre, j'étais bien dans l'inconnu. C'est autre chose à présent.

Combattre ou laisser le temps s'emparer de moi ? Tête baissée, sans regarder l'horizon, j'avance et contemple ce qui me reste : l'incertitude, la solitude et un changement que tout le monde ressent...sauf moi.
Petite pensée pour celle que je continue de chercher; larmes et sanglots qui bâtissent une force que je ne contrôle plus. J'ai mal sans le savoir, je guéri peut-être sans le vouloir.

La vie m'est insupportable. Le battement de mon coeur repousse le sommeil et l'avenir brouille mes rêves qui deviennent cauchemars. Sans rien dire, je marche dans ce chemin que j'ai toujours voulu évité : un sentier que tout le monde emprunte sans courage ni réelle passion.

Ma vie entière est un rendez-vous raté. Je ne serai jamais heureux comme je le voudrais, ni malheureux comme je le devrais. Je mérite autre chose, mais quoi ? Rien finalement; que la capacité de faire ce constat : je meurs plus vite que je le croyais.

Autour du silence, je cherche ce que je pourrais dire pour ouvrir le passage vers la chaleur et l'imperfection du quotidien qui me manque. Hantise ou masochisme, je me venge de cette pénible angoisse qui m'écrase quand Bonheur m'abandonne.

Tu m'a oublié Bonheur dès que vient le soir. Sous le regard d'un Astre fuyard, je me refroidi quand s'éteint l'ivresse.

Pense à moi quand tu iras dormir, parce que je n'ai plus envi de revenir.