dimanche 18 janvier 2015

La course

Sans remords, je me laisse porter le temps d'une chanson trop familière. C'est de douceur que j'aimerais me sustenter, mais c'est ce vide que je retrouve à chaque fois.

Celui qui côtoie l'absence et cet amour qui m'imprègne. Une torture aux accents de sérénité et de calmes désirs. Si seulement je pouvais m'évader, ne serait-ce qu'une seconde pour me reposer et enfin me libérer de cette apparition dont la beauté m'a capturé, les mots grisé et les histoires, altéré.

Il n'y a rien d'autre qui compte; elle accapare ce qui me restait de raison pour me bouleverser et enflammer un coeur trop longtemps éteint.

Les nuits sont de plus en plus longues et l'attente insupportable. Ajoutez à tout cela l'ignorance qui me nargue et se joue de mes sentiments.

Pendant des jours, j'ai l'impression que tout m'oublie. Je renais à chaque apparition de son nom. Qu'une nuit à espérer, qu'une nuit à me morfondre. La cadence augmente, mon coeur n'en peut plus et hurle pour me prévenir de l'inévitable folie qui me guette.

Elle plus que tout, elle m'inspire des rêves exquis et de douloureuses libérations. Pourtant, elle est loin, sa voix ne réussit pas à me rejoindre et ses yeux se cachent. Son sourire est mon seul remède, ses mains le seul pansement, un baiser ma guérison.

Au loin, ce ne sera que la fatalité qui pourra me rejoindre pour me répéter un discours que je lui ai moi-même écrit. Mais je tenterai de la laisser seule face à une fin qui ne sera plus la mienne. Enfin, je me donne le droit d'aspirer à plus, d'aimer sans retenue même si je dois souffrir.

Parce que souffrir c'est vivre et vivre, c'est elle qui me le permet.