mardi 6 janvier 2015

Manque

Je ne croyais plus revoir ce manque qui évince mes songes chaque nuit. Il n'y a plus que l'attente et l'espoir qui chantent cette enivrante mélodie à mon chevet.

Cette femme me fragilise à chaque minute qu'elle passe à occuper mon cœur. Malgré que je ne puisse la voir, chaque matin est l'annonce d'un printemps hâtif. La chaleur me réveille et me conduit vers ce refuge où je peux l'entendre penser, la voir me scruter, l'imaginer me parler doucement, simplement.

Hier n'est jamais aussi beau qu'aujourd'hui. Son nom me paralyse le temps que je me rende bien compte qu'elle n'est pas là. C'est à ce moment que tout m'abandonne : ma raison fugue pour mieux revenir le soir venu. Que de discussions qui me ramènent qu'à une seule chose : son absence.

Je n'ai jamais assez de ses mots. J'ai peur d'eux parce que je me demande s'ils sont sincères, s'ils sont autre chose. Je me demande sans cesse si elle ne me fait que rêver pour mieux me réveiller une fois le vent du nord à ma porte.

Mais rien ne peut m'empêcher d'être avec elle. Je ne peux pas que penser à elle, j'ai besoin de cette folie. Elle calme mon épuisement et le fatalisme qui teintent mon quotidien.

Au crépuscule, je chante quelques notes, sœurs de silence, qui m'accompagneront le temps de passer à demain. Parce que je dois m'occuper, je dois m'endormir parce qu'elle me manque.